Titres
Formation en 2019
Tobias Tag [chanteur,guitariste,bassiste,clavier,batteur]
En écoutant pour la première fois Nightspirit, j’ai immédiatement songé à Gary Moore et deux des morceaux de l’album Wild Frontier : ‘Over The Hills And Far Away’ et ‘Johnny Boy’. Il faut avouer que Tobias Tag, multi instrumentaliste finlandais, dose savamment folk, rock mélodique et metal dans son projet Temple of the Stars. Une voix haute et rugueuse, des flûtes folk, des claviers mélodiques, une rythmique appuyée et un parfum irlandais planent dans ce premier album de l’artiste.
Lorsque l’on est né comme moi en terres de Bretagne, bercé de chants gaéliques, de cordes de harpes, de notes de flûtes, des mélodies folks comme celles de Nightspirit réveillent inévitablement quelque chose dans l’âme; la nostalgie de paysages balayés par le vent au goût salé, des vagues crêtées d’écume, de l’ajonc, du genêt et de la bruyère. Temple of the Stars nous parle pourtant de la nuit, des étoiles, de mythologie, de la puissance de la nature, de la magie, des forêts finlandaises, comme quoi chacun rattache ses propres souvenirs à la musique qu’il écoute.
Si Tobias a composé la musique, joué de tous les instruments et chanté, nous devons les paroles de l’album Nightspirit à Mathias Lillmans, le frontman de Finntroll et Magenta Harvest. Huit titres, de trois à sept minutes, vous proposent un voyage quasi initiatique en Finlande, survolant, comme dans le clip ‘Nightspirit’, des paysages grandioses.
Un peu Mike Oldfield et Gary Moore, l’album tourne cependant un peu en rond. Une fois que l’on a goûté aux flûtes, aux riffs de guitares et à la voix de Tobias, le tour de Nightspirit est presque bouclé. Ceci dit, il n’est pas désagréable d’avoir pour une fois huit morceaux très cohérents entre eux, distillant la même atmosphère, et que vous pourrez faire écouter à vos amis sans qu’ils ne fuient votre demeure (tout le problème d’un amateur de rock progressif en réalité).
‘Nightspirit’ - qui a donné son nom à l’album - et ‘Land of Old’ - un titre de plus de sept minutes à la construction très progressive - sont assurément les pièces les plus réussies de l’album. Les six autres morceaux semblent juste des déclinaisons des deux précédents. ‘Mist of Morning’ et ‘Chain of Fate’ dont la flûte est absente, tranchent toutefois quelque peu du folk à consonance irlandaise.
Malgré son doux ronronnement, j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter Nightspirit, à retrouver ces sonorités folks alliées à une légère touche metal. Des mélodies qui réveillent en moi la nostalgie de l’enfance et sur lesquelles je reviendrai certainement de temps en temps avec bonheur.