Titres
The Sixxis, ce n’est pas habituellement le genre de groupe que nous couvrons chez Neoprog. Comme si les sorties progressives ne nous suffisaient pas, nous nous égarons sur des chemins de traverse. Mais tout a une explication : The Sixxis va ouvrir le concert des américains Spock’s Beard le 16 septembre au Divan du Monde à Paris et j’étais curieux d’écouter quel groupe pouvait chauffer la salle avant leur montée sur scène. Et puis l’âge aidant, je reviens aux fondamentaux qui ont aiguisé mon oreille musicale, à savoir le bon vieux hard rock des familles - donc bientôt, vous lirez ici des chroniques d’interprétations de Bach que j’écoute assez souvent également, car avant le hard rock fut la musique classique voire baroque…
Ainsi, voici The Sixxis et leur second album, Hollow Shrine, qui sort le 12 septembre après un album homonyme en 2012. Du hard rock bon enfant où les éléments moteurs sont la basse de Mark Golden et les guitares de Paul Sorah et Cameron Allen sans négliger pour autant le chant de Vladdy Iskhakov. La batterie métronomique et carrée de JBake va vite devenir rasoir pour un progueux moyen, autant ne pas vous mentir. Les claviers semblent exister quelque part derrière d’épais rideaux pour faire du remplissage, clairement Jon Lord n’est pas là, ni même l’ombre de son fantôme.
Dix titres composent Hollow Shrine, tous formattés pour la radio, si ce n’est “Out Alive” qui a l’audace de dépasser cinq minutes, folie !
Plutôt que d'ergoter sur le côté hard rock FM de l’album, je vais vous parler des pièces qui ont chatouillé mes tympans lors de l’écoute de ces dix pistes :
“Nowhere Close”, rien que pour la basse c’est un pur régal ; après la construction du titre lui-même est du bonheur avec un solo de guitare à se damner, du classique oui et non, très bon en tout cas.
“Forgotton Son” guitare, basse et chant, le truc qui vous fait frissonner si vous n’êtes pas encore totalement dénué d’humanité, la progression est bien amenée, la pièce est magnifique.
“Coke Can”, le seul instrumental de Hollow Shrine me réconcilie avec JBake. Le morceau est inventif, sort clairement du registre habituel de The Sixxis pour nous dévoiler une autre facette de leur musique, à écouter absolument.
J’ai succombé au son country de la guitare à résonateur que Monsieur Mark Knopfler affectionnait tant dans “Weeping Willow Tree”. Rien de prog je sais, mais tellement road movie, western, quelle atmosphère, à petite dose cela va de soi mais j’adore.
J’ai sur-ligné quatre morceaux qui m’ont fait du pied, cela ne signifie pas que le reste ne s’écoute pas, loin de là. L’album est sympa, parfois trop commercial sans doute, hard FM, il ne prend donc pas la tête c’est déjà ça. La production est bonne, même en numérique. Hollow Shrine est un album agréable, pas révolutionnaire, avec quelques titres qui le tirent vers le haut, sur scène The Sixxis devraient être une belle entrée en matière à Spock’s Beard.