Titres
Formation en 1994
Prenez peur bonnes gens, nous allons à nouveau parler de black post métal. Cachez vos enfants, bouchez-vous les oreilles, les noires légions démoniaques arrivent. Ou pas… Parce que le post métal peut ressembler furieusement à du Anathema ou du Porcupine Tree. Throes Of Dawn, avec un nom digne des sagas islandaises, joue du post métal atmosphérique très proche du progressif. Leur sixième album qui sort le 20 août va vous le prouver.
Our Voices Shall Remain, composé de sept pièces de six à quatorze minutes, ne possède pas grand chose de métal, si ce ne sont quelques structures dissimulées dans l’atmosphérique. Musique lente, ambiante, lourde, chant posé, pas loin du doom, nous sommes partis pour soixante sept minutes où post rock, guitare à la Gilmour et chant à la Nosound se rencontrent. L’écriture de Throes Of Dawn est faite de motifs répétés et de transitions douces où les accélérations sont rares. Les claviers, bien présents, jouent des notes longues qui asseyent l’atmosphère, sur lesquelles se posent une basse ronde très en valeur, une guitare floydienne ensorcelante qui va de solo en solo et une batterie à peine plus énervée. Le chant de Henri Koivula manque de charisme et atteint souvent ses limites quand il monte, mais cela reste très acceptable. Leur influence la plus flagrante est Pink Floyd, comme sur la seconde partie de ‘We Used To Speak In Colours’, qui après un démarrage rapide avec même de la double pédale s'envole sur la guitare de Juha Ylikoski. ‘Lifetimes’ qui suit est plus dans la veine de l’Anathema d’avant Weather Systems, une pièce très instrumentale, débutant post rock et s’achevant sur un solo de guitare mémorable. L’album s’extirpe de sa torpeur sur ‘Our Voices Shall Remain’ où basse et batterie accélèrent la cadence de manière très pop rock. Impossible de passer sous silence ‘The Black Wreath Of Mind’ et son quart d’heure où l’horloge bat les secondes. Une pièce lente au joli thème de piano et quelques accords nerveux de guitares qui dynamisent l’ensemble. Une écriture très inspirée de Pink Floyd et d’Anathema, peut-être un peu trop parfois.
Our Voices Shall Remain possède de belles qualités mais manque de caractère pour convaincre pleinement. Après six albums on pouvait espérer que le groupe volerait de ses propres ailes, laissant derrière lui des influences trop évidentes.
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