Titres
Formation en 2010
Riccardo Dal Pane [percussions], Andrea Palli [batteur,percussions], Stefano Olivi [clavier], Luca Celotti [], Samuele Tesori [flute], Antonino Stella []
Tout dernièrement, un collègue m’a invité à découvrir le groupe italien Witchwood. Après une rapide recherche sur le net, je tombe sur leur label Jolly Rogers Records qui nous ouvre aussitôt leur catalogue. Nous voilà brutalement avec une vingtaine d’albums à découvrir, autant dire que nous avons de quoi nous occuper pour l’hiver, le printemps et même l’été.
Comme Witchwood est à l’origine de cette affaire, il est naturel de commencer avec eux et leur premier album Litanies from the woods. Sur la partition de l’album se dessinent des notes de hard rock rétro prog comme nous les aimons. Un peu de Deep Purple ou bien d’Astra, des claviers vintages, des sons de guitares d’un autre âge, de la flûte et une belle énergie, nous revoilà plongés dans Woodstock. Le son de Witchwood revendique ce bon hard rock américain des seventies, rempli de vastes sections instrumentales qui réveillent la nostalgie d’un monde analogique.
Près de quatre-vingt minutes de musique et neuf titres composent cet album de rétro prog. Les litanies nous entraînent tout d’abord dans un quart d’heure de rock seventies où se dévoilent les ingrédients de Witchwood: des orgues rock, une flûte traversière, une batterie virevoltante et riche, une basse douce et des guitares acoustiques et électriques aux tonalités qui éveillent un brin de nostalgie. ‘Farewell from The Ocean Boulvard’ s’écoute sans soif, un apéritif instrumental pour le repas qui va suivre. Le premier titre chanté, ‘The Golden King’, composé de motifs inlassablement répétés, figurerait sans mal dans la B.O. d’un film sur la guerre du Vietnam. Planant, ensorcelant, il s’achève sur une débauche de flûte et de guitares.
Une fois que vous avez découvert ces deux premiers morceaux, vous avez, à peu de choses près, toutes les composantes de leur musique, qu’ils déclinent dans bien des recettes, une fois Pink Floyd, une fois Moody Blues, une fois The Doors ou encore Deep Purple. Le danger et le plaisir du rétro prog provient de cette écriture totalement apprivoisée où l’innovation ne trouve guère de place. ‘Song Of Freedom’, l’avant dernier morceau, apporte cependant un peu de sang neuf avec cet harmonica. Nous passons au bon vieux blues rock U.S. façon The Blues Brothers qui ne dépare pas sur cette galette vintage.
Litanies from the woods vous replonge dans le rock américain du tout début des seventies, lorsque l’on parlait à peine du progressif. Leur musique est truffée de références aux dinosaures qui imposèrent une décennie de mélodies complexes et délicieuses. Si vous appartenez aux générations suivantes, néo-progressif, métal prog, alternatif, cette musique pourra vous sembler désuète, voire poussiéreuse, mais essayez d’y jeter une oreille, elle forme les fondations de ce que vous écoutez aujourd’hui. Une excellente raison pour vous recommander chaudement cet album.
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