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When We Changed You
XNA - When We Changed You
Titre : When We Changed You
Groupe : XNA
Sortie : 2013
Label : Ceopatra Records
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • At Childhood's Beginning
  • When We Changed You
  • Banner of the Whyte Boar
  • The Flying Dutchman
  • The Vale of Avalon
  • Annapurna
  • At Childhood's End

Formation en 2013


XNA est un projet formé par un fan de Star Trek et un chanteur faisant du cover de Genesis. Étrange mélange…

Aux commandes, l’increvable Billy Sherwood (Yes) qui butine d’un projet à l’autre, du meilleur The Prog Collective au pire William Shatner, apportant bien souvent une qualité sonore digne des plus grands. Il vient toujours jouer de quelques instruments sur le disque, ici basse et guitares.

When We Changed You est un concept album de science fiction où des aliens sont venu, il y a bien longtemps donner un petit coup de pouce à l’humanité naissante et qui, bien plus tard, reviennent voir ce que sont devenus leurs protégés. Un scénario de série B, mais qu’importe nous sommes ici pour la musique non ?

En parlant de musique et de musiciens, XNA se compose de Adam Malin aux claviers, David Hussey au chant, Danny Bryle aux guitares, Scott Connor à la batterie et bien entendu Billy Sherwood à la basse et guitares.

L’album et ses sept morceaux mélangent des influences à la Yes, Genesis ou encore ARENA pour raconter une histoire. Le résultat est, disons le tout de suite, assez inégal. We Changed You passe par des moments de grâce qui laisse place à de longs passages ennuyeux. Pour ne pas tourner autour du pôt trop longtemps, je n’aime pas le chant de David, voila, c’est dit.

Musicalement rien de bien neuf sous le soleil c’est vrai. Beaucoup d’emprunts, des rythmiques archi connues qui nous ramènent quelques années en arrière, à une époque où les master ne pouvaient atteindre une telle qualité sonore (à quelques exceptions près). Car oui, comme je l’ai déjà dit, Billy, encore une fois chargé de la production, nous offre un son d’orfèvre, comme on en entend trop rarement. J’adore son travail de prod et d’ailleurs dès que j’ai monté mon groupe, je l’embauche.

Il y a deux choses qui me séduisent sur cet album, il s’agit de la basse et de la batterie, bref de la partie rythmique. Quelques passages de guitares sont également très inspirés, mais à qui les attribuer ? Les claviers ne sont pas éblouissants, se contentant parfois de faire un peu du fond sonore, et le chant j’en ai déjà parlé je crois. ceci dit rien de catastrophique, juste qu’il manque un peu d'intérêt. Un des défaut vient sans doute du fait que le texte prend le pas sur la musicalité, David doit caser l’histoire sur des lignes mélodiques progressives, pas fastoche quand même. Au moins lui ne cause pas, comme un certain William.

At Childwood’s Begining fait penser à Il était une fois l’Espace avec son intro à l’orgue (bon il y a bien la référence directe mais elle serait trop flatteuse donc…). Ça s’arrange très vite même si le titre reste assez grandiloquent, entre ARENA, Stargate et un Wagner fatigué de composer, deux petites minutes instrumentales.

When We Changed You raconte la rencontre des Alien avec l’humanité. Il y a du texte, beaucoup de texte, qui n’arrive pas toujours à bien coller à la musique. Ce n’est pas du meilleur effet et un tantinet fatigant à suivre. Quand la narration cesse, il y a des passages tout de même bien sympathiques.

Banner Of The Whyte Boar nous plonge dans plus de quinze minutes moyenâgeuses. Musique folk médiévale, transitions brutales, voila pour l’intro, la composition glisse ensuite sur du bon vieux néo prog et un chant un peu à la Jethro, on s’attend presque au solo de flûte diabolique. David Hussey est vraiment pas mal sur cette partie. Hélas le titre passe du coq à l’âne et les enchaînements ne sont pas du travail d’orfèvre. C’est un peu chaotique. Vers la septième minute un pur moment de grâce genesissien trop bref mais d’autre l’on fait avant et sans doute mieux alors pourquoi ? Medley, patchwork, envie d’en mettre plein la vue ?



The Flying Dutchman est un long récitatif entrecoupé d’instrumentaux souvent dans la veine de Lion’s Cage avec beaucoup de claviers. Le titre est assez simple, mais dans le genre, je raconte une histoire, il s’en sort très bien. Il possède même par moment le côté un peu rugueux des chants marins, avec son accordéon. l’ambiance est en place et le résultat assez bon.

J’aime également The Vale Of Avalon même si l’apparente chronologie de l’histoire soudain m’échappe un peu. Encore une fois le morceau est relativement linéaire, en fait composé de trois motifs répétés plusieurs fois. Toujours du Genesis teinté de Clive Nolan avec un passage de guitare vraiment délicieux à la fin.

Avec Annapurna l’histoire prend les habits de Kipling pour continuer le récit. Arrivé à ce stade de l’album, j’aurais tendance à le rapprocher pour sa narration à XII Alphonso - Charles Darwin, même si je préfère ce dernier. Un peu le même principe en fait. Un chanteur qui raconte plus qu’il ne chante, la musique servant souvent de support plus que de finalité.

C’est avec Childwood’s End que l’album reprend sa dimension musicale. Sand doute la pièce la plus riche. Les Aliens découvrent ce que sont devenus leurs créatures, entre les guerres, la course effrénée à la technologie, la vanité des hommes et leurs faiblesses. Rien que du classique. Contrairement à Banner Of The Whyte Boar, les transitions sont bien amenées, un peu plus de seize minutes assez riches qui concluent ce concept mi figue mi raisin.

Si vous aimez les histoires racontées en musique, les concepts de science fiction ou les uchronies, le jeu de Billy Sherwood ou les albums au son irréprochable, vous pourriez aimer When We Changed You, surtout que le boitier est un bel objet, avec un livret agrémenté de peintures un peu naïves de J-C Hussey. Mais je n’irai pas jusqu’à vous le recommander.


Rédigé par Jean-Christophe le 16/12/2013
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