La seconde partie du festival commençait samedi à 16 h. Mais dès 13 h, les hostilités étaient lancées avec une rencontre impromptue avec Profusion à la Terrasse du Das Rind, l’occasion d’échanger quelques mots, prendre contact, faire des photos. On se retrouvera plus tard en soirée pour une plus longue et passionnante conversation au sujet de leur album à venir.
Le premier groupe sur scène fut Frequency Drift, mon premier live avec eux, première tout court car à part une vidéo Youtube, je ne connaissais pas. Une harpe et un violoncelle électriques sur scène, claviers, basse, guitare, batterie et chanteuse, un mellotron trône au centre au plateau, voilà pour le décor. Devant moi, le guitariste-flûtiste-percussionniste au physique de bûcheron et au toucher de velours, Christian Hack. Du neoprog teinté de folk, entre ballade irlandaise, Marillion et The Gathering, un très beau jeu sur scène, une voix magnifique, je suis sous le charme des trois dames, Frequency Drift est adopté, d’ailleurs je repars avec deux de leurs albums.
Pause casse-croûte, quelques mots avec JP Louveton, Oliver, Wladimer, puis Martigan monte sur scène. Une nouvelle fois du Neoprog, plus Marillion période Fish, un guitariste talentueux qui fait beaucoup à la musique, mais pas vraiment d’originalité ni de jeu de scène, du déjà-vu, je ne reste pas très longtemps.
Puis viennent les seuls Français du week-end, et sans vouloir être chauvin, les gars de Nemo vont déchirer grave. Toute toute première fois pour moi, eh oui, mais quelle claque ! Je n’imaginais pas que le prog cérébral puisse se transformer sur scène en cette explosion jubilatoire et énergique démoniaque. Ils assurent comme des bêtes. JP est partout sur scène, jouant, chantant, bougeant, allant d’un musicien à l’autre. Techniquement, c’est sans faille. Olivier qui vient de rejoindre le groupe a parfaitement trouvé ses marques et le quatuor fonctionne à plein régime. Opium en live est un trip énorme. Bon voilà, vous l’aurez compris, j’ai carrément pris mon pied, pour une toute toute première fois, c’est pas mal non ? Cocorico !
La nuit s'achevait avec les Canadiens de Mystery. Michel St Père et sa bande clôturait le festival avec un nouveau chanteur, Jean Pageau et un jeune guitariste, Antoine Michaud. Je ne vais pas vous pipoter, Mystery c’est sympa mais voilà, je ne suis pas archi fan à la base. Sauf que, sauf que. Il se débrouille bien le petit Antoine (pardon, tu assures vraiment) et que dire de Jean, de sa voix fabuleuse et de sa présence sur scène, il me fait penser à Peter Gabriel plus jeune, physiquement et même charisme. Le tout ajouté au talent de Michel et de ses comparses, ce fut un très bon concert, où je ne me suis pas ennuyé un seul instant, qui finit en beauté ces deux nuits exceptionnelles.
On regrettera qu’il n’y ait pas eu plus de monde, car à ce rythme-là, les festivals de ce genre fermeront leurs portes et ce serait vraiment regrettable. Merci à Oliver, Lilly, Suze, Jean-Pierre, Wladimer, Martin, Nathalie, Daniel et tous les autres pour ces belles rencontres, j’espère vous revoir bientôt, qui sait en 2015, si les dieux du prog sont avec nous et si le public se bouge un peu le cul, au Progressive Promotion Festival 2015.
Rédigé par : Jean-Christophe