Pascal Gutman m’avait parlé, au festival Rock au Château 2015, d’un projet avec Francis Decamps. Et puis en 2016, le mystérieux nom de The Gift a surgi dans l’infosphère, ainsi que dernièrement l’annonce d’un concert qui aurait lieu pour l’anniversaire de la Statue de la Liberté (inaugurée le 26 octobre 1886), une sculpture conçue par Auguste Bartholdi né à Colmar en 1834.
Une symphonie en quatre mouvements, jouée à huis clos le 26 octobre sur la scène NUMERICA de Montbéliard et retransmise en streaming deux jours plus tard.
Voici donc un live report devant l’écran d’un PC, avec pour tout appareil photo la capture d’écran. Je ne savais à quoi m’attendre ce vendredi soir lorsque j’ai ouvert Youtube, si ce n’est ce que je connaissais déjà, à savoir la participation de Pascal, un lien avec la symphonie du Nouveau Monde de Dvorak et la présence d’enfants. J’avais même hésité à
pré commander le CD, quelle bêtise (réparée depuis) !
Avec deux claviéristes, une batterie, un stick Chapman, des guitares électriques, un ensemble à vent et un très jeune orchestre à cordes pour le dernier mouvement, Francis Decamps nous propose une nouvelle aventure musicale inédite, à mi chemin entre progressif et symphonique. Une aventure, qui, si tout se déroule comme prévu, les emmènera à New York avec 130 enfants de la région de Montbéliard, pour célébrer lors d’un concert cet anniversaire hautement symbolique.
Le premier mouvement de vingt-trois minutes représente la vie actuelle, avec ses bons et moins bons aspects. Une première partie qui intègre le thème de la symphonie du Nouveau Monde de Dvorak. Une pièce qui démarre sur la batterie de Sensi Kawaguchi avec Francis aux claviers, très vite rejoint par Pascal Gutman au stick Chapman. Une entrée en matière rock progressive où se glisse le second clavier, Thomas Lotz, la guitare de Rémi Bosc et l’ensemble de bois et de cuivres de l'orchestre Victor Hugo Franche Comté. Le symphonique se fond dans le progressif et inversement. Les amateurs des deux univers apprécieront cette musique facile d’accès, exempte d’excès de tout genre, juste belle.
Le second mouvement, d’un peu moins de huit minutes, évoque l’impact de l’homme sur sa planète et le troisième envisage pendant moins d’un quart d’heure un futur où les musiciens apporteraient la sérénité au monde.
La quatrième partie est celle des enfants, symbole d’espoir et de renouveau. Un ensemble à cordes en culottes courtes rejoint les musiciens déjà présents, armé de violons, altos, violoncelles, et apporte une note imparfaite et touchante à la symphonie d’un monde nouveau où figure en bonne place la Statue de la Liberté. Un final de presque vingt-minutes qui clôt cette œuvre hors du commun.
Je ne savais à quoi m’attendre avec ce concert et ce projet mêlant symphonique et progressif. Dès les premières secondes, la musique m’a happé, entre le jeu nerveux de Sensi, le son du stick Chapman de Pascal, le bel équilibre entre instruments à vent et claviers ainsi que ce chef d’orchestre qui troque sa baguette pour la guitare. L’arrivée des enfants lors du dernier mouvement fut le petit plus de ce concert magique même en streaming. Je vous invite vivement à commander le CD pour propulser les musiciens jusqu’aux Etats-Unis et propager cette magnifique symphonie outre Atlantique.
Site du projet
The Gift Soundcloud :
Rédigé par : Jean-Christophe