Samedi, plutôt que d’aller au bal ou de regarder une émission affligeante à la télévision, je me décidais pour un concert. Essayez, vous verrez, c’est génial. Cela faisait en effet bien dix jours que je n’avais assisté à un live, j’étais en manque. Par chance, Family Affair Project jouait près de chez moi.
Une soirée privée, dans un garage automobile, avec sa collection de bidons d’huile, son décors années 60 et une atmosphère familiale. Lorsque vous allez écouter Family Affair Project, vous avez, à chaque fois, la sensation de vous mêler à un groupe d’amis de longue date. Tous les spectateurs semblent se connaître et les artistes les saluent un par un. Une affaire de famille.
Je partais pépère, pour une soirée de week-end, un petit 21h - 23h, couché avant minuit, je suis rentré à 2h du mat. J’avais bien compris au
Local, que Pierre et sa famille aimaient jouer, mais de là à assurer un spectacle de quatre heures…
Entre reprises, anciens titres et nouveaux morceaux qui figureront sur le prochain album, notre quintette se déchaîne, avec au coeur de l’action, Lisa et son violoncelle. Car l’originalité de ce groupe strasbourgeois tient beaucoup à ce bel instrument et à la fougue de la violoncelliste. En parlant de fougue, je découvre enfin Léo, le fils batteur, qui trouverait sans mal un emploi chez les hardos avec son jeu en force qui fait mouche sur le rock parfois progressif du groupe. Madame Wurtz, Catherine, se cache avec sa basse, rarement sur le devant, mais ne vous fiez pas à cette apparente timidité, son jeu n’a rien de réservé et ses quatres cordes imposent leur rythme sur plusieurs titres. Pierre, le guitariste chanteur, amateur de Pink Floyd, semble très complice avec sa fille, échangeant regards, sourires, interagissant beaucoup avec elle sur scène pour notre plus grand bonheur.
La set list ce soir là était la version longue de celle du Local avec en ouverture ‘Radioactivity’ de Karftwerk et pour conclure ‘Confortably Numb’ de Pink Floyd. Entre les deux, reprises et compositions se partagent les quatre heures avec un court intermède. Lisa Descend de scène avec son violoncelle, joue dans le public, monte à la mezzanine, chante debout, assise, joue du piano, du violoncelle, bref elle fait le spectacle et l’auditoire en redemande.
Un second concert avec Family Affair Project qui confirme ma première et très bonne impression en janvier dernier au Local. Allez les découvrir, si vous en avez l’occasion. Amateurs de rock, de progressif ou de violoncelle, vous tomberez sous le charme. Pour ma part, j’attends avec impatience leur nouvel album et les concerts qui l’accompagneront je l’espère.
Rédigé par : Jean-Christophe