Je connaissais Martin Schnella de longue date avec
Flaming Row et
Seven Steps To The Green Door et je découvrais Melanie Mau avec
Frequency Drift. Mais jusqu’à ce samedi 29 juin, je n’avais jamais eu l’occasion de les écouter jouer ensemble en live, contrairement à
Laurent. Je possède pourtant tous leurs albums, les reprises comme leur premier solo
The Oblivion Tales. Alors, lorsqu’ils ont annoncé, fin
2018, qu’ils joueraient à Lahr, non loin de Strasbourg, j’ai marqué ce jour d’une pierre blanche dans mon agenda.
Dans une cave fraîche, voûtée et blanchie à chaud, alors que le mercure flirtait encore avec les 34°C dehors, je retrouvais le couple accompagné du bassiste Lars Lehmann. Ce n’est pas la foule des grands soirs, les allemandes sont en train de perdre en quart de finale contre les suédoises. Nos voisins auraient mieux fait de venir écouter de la musique plutôt que d’assister à cette défaite.
Plus de deux heures durant, avec un bref entracte, le trio nous propose ses compositions pop rock folk entrecoupées de reprises de tubes de Toto, Yes, Genesis, Police, Peter Gabriel, Iron Maiden, In Flames, Kansas et d’autres, des titres revisités en acoustique.
La voix de Melanie est superbe et puissante, même quand elle chante sans micro pour le rappel final, et Martin et Lars nous éblouissent par leur jeu. Si je connaissais le toucher subtil de Martin à la guitare, en électrique comme en acoustique, je découvre le talent de Lars, un bassiste qui, derrière son apparente tranquillité, nous fait redécouvrir les possibilités d’un instrument trop souvent relégué au second plan. C’est avec une longue introduction instrumentale du ‘Sledgehammer’ de Peter Gabriel que Martin et Lars nous en mettent plein la vue et les oreilles. Martin jouait la section rythmique à la guitare acoustique pendant que Lars construisait d’étonnantes notes sur sa basse. Ce fut un des grands moments de cette soirée magique.
Entre deux titres, Melanie nous parle du prochain morceau, de son histoire, de ce qui leur a donné envie de le jouer, place une anecdote sans doute croustillante sur ses enfants, mais hélas pour moi, nous sommes en Allemagne et je ne connais pas un traître mot de leur langue barbare. Par chance, à l’entracte ainsi qu’à la fin du concert, ils viendront discuter, en anglais cette fois, ce qui convient beaucoup mieux à mon Google Translate qu’une langue germanique.
Nous ressortons de la salle un peu avant 23h. La température extérieure est descendue de quelques degrés, presque supportable. Merci Melanie, Martin, Lars, la soirée fut magnifique, revenez vite nous voir. Je regrette seulement que le public, une fois encore, n’était pas au rendez-vous.
Quelques-unes des reprises jouées (sans garantie) : Miracles, Sledgehammer, Message In A Bottle, You’re The Voice, Wasted Years, I am above, Land Of Confusion, Africa, I Won’t Go Back, Sleeping Satellites, Green Tinted Sixties Mind, Humble Hymn.
Rédigé par : Jean-Christophe