Titre : The War Of The Jewels
Groupe : Ainur
Sortie : 2021
Label : ROCKSHOTS Records
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique

Titres

• Fate Disclosed
• Wars Of Beleriand
• Hell Of Iron
• Wars Begin
• Kinslaying (The First)
• Grinding Ice
• Battle Under The Stars
• Spirit Of Fire
• The Broidress
• The Great Battle (Or The War Of Wrath)
• Apocalypse

Formation en 2004

Luca Catalano - compositeur, guitares, chant
Marco Catalano - compositeur, batterie, chant
Alex Armuschio - clavier, chant
Max Clara - chant
Roberta Malerba - chant
Elena Richetta - chant
Giuseppe Ferrante - basse, contrebasse
Luca Marangoni - violin
Carlo Perillo - alto
Daniela Lorusso - violoncelle
Cristiano Blasi - flûtes
Chiara Marangoni - cors
Wilma Collo - paroles

Beaucoup d’entre vous ont probablement lu Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien, mais combien sont arrivés au bout du Seigneur des Anneaux ? Avoir regardé la trilogie de Peter Jackson au cinéma ne compte pas bien entendu. Alors maintenant, qui osera affirmer qu’il a lu le Silmarillion jusqu’au bout ?

Le Silmarillion, ce sont des textes inachevés, des notes, des poèmes, remis en ordre par le fils de l’écrivain, Christopher Tolkien. J’ai lu et relu le Silmarillion en écoutant la B.O. de Birdy signée par Peter Gabriel. Une musique étrange et sombre qui sied parfaitement aux récits de Tolkien. Ces nouvelles, ces ébauches de récits racontent la mythologie des Terres du Milieu, terrain qui servira de théâtre à Bilbo le Hobbit puis au Seigneur des Anneaux. Tolkien y raconte l’arrivée des premiers nés, les elfes, la création des silmarils, joyaux de lumière dans la nuit première du monde, et les guerres qu’engendrèrent ces fabuleux trésors créés par Fëanor.



Alors, lorsque le groupe italien Ainur s’est attaqué à cette saga, j’ai voulu savoir ce qu’ils en feraient. Depuis 2006, le groupe a revisité les textes de Tolkien en musique, autant dire qu’ils sont des spécialistes du genre même si Sally Oldfield (la sœur de Mike) chantait déjà Tolkien en 1978 (Water Bearer). Ainur est un groupe avec un orchestre de cuivres, cordes et voix, treize artistes pour un album, The War of the Jewels, une heure et quart pour onze titres à la manière d’un rock opéra orchestral.



Je vous préviens tout de suite, avant d’aller plus loin, je n’ai pas du tout aimé cet album. Je le trouve bruyant, pompeux, écrasé par les claviers bling bling de Alex Armuschio et noyé de voix pas particulièrement elfiques. Pourtant, d’ordinaire, j’apprécie le metal opéra, l’emphase, Tolkien, les ensembles orchestraux. Mais pour que cela fonctionne, il faut de belles voix et une musique parfaitement composée.

L’album contient tout de même quelques beaux passages comme le récitant dans ‘Fate Disclosed’ qui vous fait entrer dans le récit, le début de la bataille des nains, le balrog de ‘Spirit of Fire’, les percussions de ‘Wars of Beleriand’ ou ‘Battle Under The Stars’. Dans les titres épouvantables vous entendrez ‘Hell of Iron‘ et ‘The Great Battle’ qui sont une vraie torture à mes oreilles.

Folk, metal, progressif, rock opéra, symphonique, Ainur raconte Tolkien en produisant beaucoup de bruit, écrasant trop souvent les instruments acoustiques sous les guitares et claviers. Un des secrets d’un metal opera réussi, comme certains Ayreon, consiste à choisir des voix d’exception pour tenir les rôles principaux. Ici sans être un désastre, peu de cordes vocales sortent du lot. Elena et Roberta ne sont pas des Anneke, Marcela ou Floor.

A aucun moment War of the Jewels ne me replonge dans la mythologie créée par Tolkien. J’ai subi cet album à trois reprises sans y trouver une once de plaisir. Bref, abstenez-vous, sauf si vous êtes un inconditionnel du groupe.

Rédigé par Jean-Christophe le 17/03/2021