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Zero acts 1 and 2
The Laughing Stock - Zero acts 1 and 2
Titre : Zero acts 1 and 2
Groupe : The Laughing Stock
Sortie : 2021
Label : Apollon Records
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • Welcome
  • When darkness comes
  • Nighttime
  • Imaginery friend
  • School
  • Child
  • Leave me alone
  • My love part 1
  • My love part 2
  • Last supper
  • Zero
  • Curtain falls

Formation en 2017

Håvard Enge [chanteur,clavier,flute], Jan Mikael Sorensen [chanteur,guitariste,bassiste,clavier,batteur], Jan Erik Kirkevold Nilsen [chanteur,guitariste]

Laughing Stock est un groupe récent composé de musiciens se connaissant depuis longtemps. En effet, Jan Mikael Sorensen a connu Havard Enge en 1978 à l'âge de douze ans. Ils ont formé leur premier groupe ensemble mais lorsque Havard Enge a dû poursuivre ses études à Oslo en 1993, Jan Mikael Sorensen a fait appel à un autre ami, Jan Erik Nilsen pour continuer son parcours musical jusqu’en 1996. Il faudra attendre 2016 pour que les trois amis aient l’idée de monter un nouveau groupe ensemble.

Tirant son nom de l’album de Talk Talk, un des groupes qui a donné envie aux membres de faire de la musique, l’univers musical des norvégiens, plutôt atmosphérique et calme, se situe quelque part entre la bande à Mark Hollis et des artistes tels que Barclay James Harvest, Pink Floyd ou le duo français de Delusion Squared. Une des particularités du groupe est que les trois membres se partagent le chant. La majorité des instruments sont joués par Jan Mikael Sorensen (claviers, guitare, basse, batterie). Les deux autres jouent quelques guitares et claviers.

laughing stock

Si les deux premiers albums étaient des concepts, la nouvelle œuvre du trio de barbus norvégiens se présente comme une pièce en quatre actes qui sera réalisée sous la forme de deux albums séparés. Comme son titre l’indique, cet opus se compose des deux premiers actes. La seconde moitié est prévue pour l’automne 2021.

La pièce nous raconte l’histoire d’un garçon qui se nomme lui-même Zero. Il vit avec une mère perturbée, rencontre des difficultés à l’école et s’échappe dans le monde des jeux vidéo tout en s’isolant socialement.

Le chant est partagé entre plusieurs personnes. Les trois membres du groupe se chargent du narrateur et de Zéro. La chanteuse américaine Samantha Preis joue le rôle de la mère et celui de ‘la fille’ est interprété par Hélène H Allum.

Au travers de douze titres, ces deux premières parties racontent la naissance, l’enfance, l’adolescence de Zero jusqu’a son départ du domicile familial.

Des sons plutôt inquiétants se font entendre lors de ‘Welcome’ comme une sorte de mauvais augure alors que la partie chantée est plus douce sur fond de guitare acoustique et de flûte. ‘When darkness comes’ commence tout en délicatesse et prend des accents de musique religieuse sur le final avec un solo de guitare. Zero nous fait ressentir ses angoisses et ses moments de solitude nocturnes dans le délicat ‘Nighttime’. Un violoncelle se fait entendre sur ‘Imaginery friend’ où de douces notes de claviers accompagnent le chant qui nous décrit encore la solitude associée cette fois à l’imaginaire de Zero. Le rythme s'accélère joliment au début de ‘School’ avec une guitare acoustique virevoltante, moment relatant un espoir de se faire des amis à l'école. Malheureusement, c'est un échec. Cette constatation nous guide à nouveau vers une musique plus lente et sombre alors que Zero se demande si quelque chose ne va pas chez lui. De délicates notes de piano se font entendre sur ‘Child’. Un chant éthéré constate l’échec des efforts de Zero pour s’intégrer sur fond de violoncelle et violons. ‘Leave me alone’ est le titre le plus contrasté avec des riffs plus marqués. Il s’agit d’une sorte de dialogue à distance entre la mère et le fils isolé dans sa chambre. Les vocalises rappellent l’univers de Pink Floyd .



‘My love’ est divisé en deux parties. Zero nous décrit un amour secret auquel il a laissé une lettre, la réponse et les interrogations de la demoiselle. Une beauté certaine se dégage de cette première partie aux accents de Roger Waters. Une superbe basse soutient le rythme plus enlevé de la seconde partie. ‘Last supper’ annonce le départ de Zero de la maison tout en douceur. Un solo de guitare se fait entendre. 'Zero’ et ‘Curtain falls’ décrivent la détresse du personnage et son souhait de disparaître retranscrit par un chant tout en délicatesse.

Cette première moitié de Zero est d’une qualité certaine et reste dans le registre musical des deux albums précédents. Mais un manque de relief des compositions se fait aussi ressentir, sans doute dû au sentiment d’isolement et de tristesse dégagée tout le long de cette première partie ainsi qu’à la mise en avant des textes. Reste à voir ce que donnera la suite du parcours de Zero.


Rédigé par Jean-Noël le 18/03/2021
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