Titres
Formation en 1974
Anders Buaas [guitariste]
Le Finnmark se situe à l’extrême nord de la Norvège et compte pour partie de la Laponie, une zone du monde habitée par moins de deux personnes au kilomètre carré. Et si l’on croit le nouvel album du guitariste Anders Buaas, parmis ces rares habitants, le Finnmark comprenait des femmes usant de sorcellerie.
Anders nous livre ici le troisième opus de cette saga nordique, The Witches of Finnmark, un projet commencé en 2017 après avoir tourné deux années avec Paul DiAnno et Tim Ripper. Le guitariste y raconte en musique la persécution de ces femmes accusées de sorcellerie au cours des seizième et dix-septième siècles en Norvège.
C’est la pochette qui a suscité le désir de découvrir la musique : une femme dénudée à la chevelure flamboyante se tient dans les voiles sombres de la mort, sous la lame rouillée de la faucheuse, les pieds posés sur des crânes jaunis.
The Witches of Finnmark III, comme ses prédécesseurs, joue d’un instrumental dominé par les guitares où se glissent des voiles de claviers, une basse ronde et des percussions. La musique explore le folk, le progressif mélodique, six morceaux pour trois quarts d’heure avec, pour finir, un grand format metal progressif de douze minutes.
Vous retrouverez dans la musique d’Anders Buaas des inspirations puisées chez Mike Oldfield (‘Firehorn’, ‘Lisbet’) ainsi que chez Steve Hackett (‘Domen’, ‘March in 5/4’); un album à guitares donc, pas forcément original ni virtuose mais plaisant à écouter un jour de pluie au coin du feu. Le grand format final, ‘Requiem’, fait figure d’exception dans The Witches of Finnmark III : même s’il s’agit encore d’un titre à six cordes, le ton est nettement plus metal entre deux plages acoustiques. La batterie cogne pour dix, les guitares miaulent, nous embarquant dans de longs soli techniques, des riffs à réveiller les morts et, dans les dernières minutes, des choeurs torturés qui s’élèvent au-dessus de la musique pour un final en apothéose.
Anders Buaas séduira les amateurs de guitares, ceux qui recherchent des ambiances sonores, moi j’avoue avoir été plus inspiré par la pochette que par la musique.