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The Vision, The Sword And The Pyre Part. 2
Eloy - The Vision, The Sword And The Pyre Part. 2
Titre : The Vision, The Sword And The Pyre Part. 2
Groupe : Eloy
Sortie : 2019
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Rock opéra

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Titres

  • An Instant of Relief... Still The War Rages On
  • Between Hope, Doubts, Fear And Uncertainty
  • Patay
  • Joy
  • Reims... The Coronation of Charles VII
  • Résumé
  • Armistice or War?
  • Paris
  • Abandoned
  • Compiègne
  • Tormenting Imprisonment
  • Rouen

Formation en 1969


Eloy et moi, nous en sommes restés à Ocean (1977), c’est vous dire à quel point je connais bien le groupe… Cependant, bien loin d’adhérer au Rassemblement National, j’étais curieux de découvrir le récit de Jeanne d’Arc raconté par Frank Bornemann, frontman du groupe allemand depuis 1973.

Frank Bornemann

The Vision, the Sword and the Pyre est sorti en deux parties dont la première, que nous n’avons pas écouté, arriva dans les bacs en 2017. Un rock opéra progressif, fait de choeurs, de musique médiévale, symphonique, de rock, de progressif à l’allemande, qui revisite l’histoire de la Pucelle d’Orléans, celle qui finira sa vie sur un bûcher à Rouen. D’après la légende, cette jeune femme entendit des voix lui demandant de bouter hors du royaume de France l’envahisseur anglais en pleine Guerre de Cent Ans. Le récit reprend avant la bataille de Patay le 18 juin 1429 (‘Patay’) et se poursuit jusqu'à la condamnation de Jeanne pour hérésie et ses trois crémations successives le 30 mai 1431 (‘Rouen’).

Frank Bornemann n’est plus tout jeune, couronné de soixante quatorze bougies, sa voix se fait un tantinet fragile mais son inspiration semble toujours intacte. Je m’attendais à un sempiternel album écrit pour payer une retraite dorée comme le font bien des artistes à l’approche de leur fin de carrière et à la place, je suis tombé sur un rock opéra réellement désireux de raconter une histoire.

Dès les deux premiers titres, des comparaisons s’imposent : ‘Money for nothing’ de Dire Straits sans la contribution de Sting et Pure de Pendragon. D’autres suivront mais je m’en tiendrai là pour les analogies. Ce qu’il faudra retenir, outre les grandes orgues d’église (‘Reims’, ‘Rouen’), les inspirations baroques (‘Reims’), le krautrock sous-jacent (‘Armistice’) et même des dérives americana (‘Patay’) ou bien le new age (‘Eternity’), c’est que ce second opus s’inspire de nombreux styles musicaux tout en conservant une belle cohésion. Le temps semble toutefois s’être arrêté aux années quatre-vingt (‘Compiègne’) sur cet album, qui n’explore pas les nouvelles mouvances du prog.

The Vision, the Sword and the Pyre II n’est assurément pas une grande fresque de rock progressif mais un album sobre qui s’écoute comme on contemple la tapisserie de Bayeux, une musique qui se met au service de l’Histoire et non l’inverse pour une fois.


Rédigé par Jean-Christophe le 14/01/2020
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