Titre : Dágua
Groupe : Andre perim
Sortie : 2015
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique

Titres

• Babel - instrumental
• Canoa - instrumental
• Mapa Mundi - instrumental
• Vento Lunar - instrumental
• Outono - instrumental
• Orinoco - instrumental
• Aqualouco - instrumental
• Umbigada - instrumental

André Perim est un claviériste brésilien qui sort son premier album solo, Dagua, savant mélange de rock progressif 70’s et d’influences afro brésiliennes. Il joue avec deux percussionnistes, Wellington Saares et Fabio Gomes.



Vu la formation, vous comprendrez bien que Dagua, sorti en janvier, ne rentre pas réellement dans la catégorie prog classique. La musique, rythmée, comporte des éléments festifs portés par les claviers de André. Certains morceaux se font plus introspectifs que d’autres, flirtant avec le jazz, d’autres plus psychédéliques. Vous pourriez vous attendre, comme souvent sur un album instrumental, à une débauche de virtuosité, mais non, l’écriture est sobre, parfois même dépouillée. Dagua offre un voyage sonore paisible, contemplatif comme ‘Outono’ au piano, secoué par intermittence de rythmes afro/latino qui chassent le blues.

En réalité, le côté afro/brésilien est présent sur les trois premiers titres. ‘Babel’, un mambo avec des trames floydiennes aux claviers en arrière-plan, “Canoa” plus paisible avec une basse, claviers et percussions et “Umbigada” et ses percussions sur fond d’orgues.



Sur des chants d’oiseaux et de l’eau courante débute ‘Orinoco’. Un titre qui explore sagement le monde du psychédélique. ‘Outono’ très piano jazz, tisse une musique d’ambiance de salon d’hôtel cossu, très loin de tout ce que nous avons entendu précédemment. ‘Mapa Mundi’, à l’intérêt moyen, poursuit au piano avec plus de rythmique, rejoint par d’autres claviers, un peu la manière de ‘Tubular Bells’. ‘Aqualouco’ reprend un thème qui m’est familier sans que j’arrive à mettre le doigt dessus. Une musique de type brésilienne aux claviers, xylophone et orgues. ‘Vento Lunar’ conclue trente minutes de musique par des percussions façon ‘Mercy Street’ et des claviers répétitifs sur lesquels se glisse un petit thème au piano. Nous sommes loin du Brésil, plus dans l’expérimental très sage.

L’intérêt de Dagua est le métissage des cultures que l’on retrouve sur ‘Babel’, un titre qui sort du lot. Andre est un bon pianiste, il le prouve sur ‘Outono’ ou encore ‘Mapa Mundi’, mais l’album manque de matière pour être plus qu’une curiosité.

Facebook : https://www.facebook.com/perim.andre

Vidéo :

Rédigé par Jean-Christophe le 22/06/2015