Titres
Darius Keeler [clavier], Danny Griffiths [clavier], Maria Q [chanteuse], Dave Pen [chanteur,guitariste,clavier], Pollard Berrier [chanteur,guitariste], Holly Martin [chanteuse]
A quoi s’attendre lorsque sort un nouvel Archive ? A rien. Chaque nouvelle galette ressemble à une box cadeau : trip hop, électro, métal, rapp, fusion, dubstep, cinématique, expérimental, le collectif nous a fait écouter un peu de tout au fil des années. Depuis quelques albums, la tendance électro cinématique s’est affirmée et en live, le mur de basses le confirme.
The False Foundation va nous plonger dans cet électro trip hop expérimental alternatif pour une heure de musique déroutante comme ce second titre ‘Diving In Nails’ quasi instrumental incantatoire. Il ne s’agira assurément pas de l’album le plus accessible de Archive, surtout pour un public peu réceptif aux séquenceurs. Au milieu de samples, basses et sons lancés en boucle, quelques morceaux font figure d’archaïsmes : ‘Blue Faces’ ou ‘Bright Lights’ par leur sobriété, et qui nous ramènent à du Peter Gabriel.
Il sera moins évident d’aborder ‘The Pull Out’, sorte de remix de DJ dans une rave avec distribution gratuite d’ecstasy. Le genre de morceau qu’il faudrait accompagner d’images comme ils l’ont fait pour Axiom, mais qui présenté ainsi, manque d’une dimension. Le titre album fait office de single, le genre de choses qui sur scène déchaînera le public. Rythmique, électro et vocal, il propose cependant quelques subtils arrangements perturbateurs qui le hissent au niveau du reste de l’album. Alors amis progueux, écoutez-le jusqu’au bout avant de juger.
Et puis il y a cette pièce magistrale, ‘The Weight Of The World’, qui conclue l’album, sept minutes trente synthétisant les influences de Archive, le morceau progressif de The False Foundation, sorte d’électro saloon gospel qui ferme la boucle de l’album, au piano et chant. ‘A Thousand Thoughts’ fait également partie du top 10. Une pièce épurée, très vocale, chargée d’émotion, elle m’emporte à chaque écoute, me surprenant avec son final lié à ‘Splinters’, l’autre titre qui passerait sans mal sur les ondes. Le fragile ‘Sell Out’ semble un hommage au regretté David Bowie, par la forme et le chant au bord de la rupture. Fatalement, j’adore, d’autant que le final improbable force le respect.
Sorti des trois pièces “électro sensibles” ‘Driving In Nails’, ‘The Pull Out’ et ‘Stay Tribal’ qui sont moins ma tasse de thé, The False Foundation est un bel album. Pas forcément le plus abouti de leur discographie, quoiqu’en pense Archive, il comporte quand même sept titres de belle facture dont trois sont des merveilles.
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