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Ar Bed Kloz
Brieg Guerveno - Ar Bed Kloz
Titre : Ar Bed Kloz
Groupe : Brieg Guerveno
Sortie : 2014
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • Ar Bed Kloz
  • Al Liver
  • Traon An hent
  • Dianket
  • Skornet
  • Divent - instrumental
  • Den Ne Oar
  • Ar Spilhenn
  • Bev Out Atav
  • Dor 911

Formation en 2007


Breig Guerveno est un artiste qui vient de ma région natale, la belle Bretagne. Petite spécificité, Brieg chante dans la langue du Cheval d'Orgueil, le Breton. Après deux EPs et un album Noziou Deiou en 2011, Breig revient avec Ar Bed Kioz en avril.

Le trio, composé aujourd’hui de Breig Guerveno chant, guitare et claviers, Xavier Soulabail à la basse et Johachim Blanchet à la batterie joue un rock à mi chemin entre Porcupine Tree et Anathama. Parti du Folk Rock en 2006, leur musique a évolué vers un rock inspiré du doom et teinté de progressif.

La langue bretonne n’est pas aisée, avec déclinaisons, grammaire ardue, féminins et masculins troublants, parlés locaux et pour couronner le tout une sonorité rocailleuse, assez rude, pas si loin de mes voisins allemands. Comble de malheur, à l’ouest de Rennes, cette langue n’est pas trop parlée. Alors ne vous mettez pas martel en tête lors de la première écoute, cela vous paraîtra fatalement très exotique, un peu comme un album de Traumhauss. Pas d’anglais ici, faites vous une raison. Pour ma part, je dirais qu’il s’agit d’un point fort, nos voisins allemands, encore eux, qui ont bon goût en matière de musique, apprécient beaucoup les groupes qui chantent dans leur langue au lieu d’utiliser un anglais moisi avec des prononciations provinçales.

L’album Ar Bed Kloz pourrait être séparé en deux parties, de Ar Bed Kloz (Le Monde Clos) jusque Dianket (Débarrassé), nous sommes dans un univers proche de Porcupine Tree assez musclé (rythmique, guitare, batterie) et à partir de Skornet (Glacé) nous nous rapprochons plus d’Anathema. Comprenons-nous bien, on parle ici d’influences, pas de cover. Quand nous arrivons à Den Ne Oar (Personne ne sait), les sources se font plus complexes, vous sentirez quelques touches de folk celtique chahutées par un rock alternatif nerveux et des motifs progressifs. Normal vous me direz, c’est le grand format de l’album avec près de huit minutes de musique. Bev Out Atav (Tu es toujours en vie) fait également dans le folk rock anathémien (ça existe ça ?) avec des petites touches de cornemuse bienvenu. J’aime particulièrement ce titre, il parle à mes gènes breizoneg.

La voix de Brieg est haut perchée et sonne de manière un peu étrange à la première écoute avec les kre kra du breton. Passé la surprise, on apprécie justement cet exotisme linguistique.
En 2012, Breig a su s’entourer de deux bons musiciens pour jouer avec lui. Le travail de Joachim derrière les fûts est assez fabuleux et apporte beaucoup aux compositions dans la première partie de l’album. La prod est de bon niveau, le son agréable. Les textes sont en breton mais dans le livret joliment réalisé vous trouverez leur traduction en anglais, une bonne idée pour les non bretonnant. Des beaux textes assez sombres, états d’âme, autour de la mort, l’amour… Un seul instrumental prend place sur cet album au milieu des dix titres, Divent (Immensité), un titre de quatre minutes et demi, morceau planant genre post rock.

Voila un album bien sympa, original par le mélange des genres, servi par de bons musiciens et de beaux textes, un groupe à suivre et à voir en concert si vous en avez l’occasion.


Rédigé par Jean-Christophe le 11/03/2014
Commentaires

J'ai acheté leur album à 5e sur leur site. Vraiment original et très bon pour du français... heu du breton!
Le 23/03/2014 par Chris