Titres
Formation en 1991
Dissolution en 2001
Clepsydra est un groupe helvétique de néo-prog essentiellement influencé par le Marillion pré Misplaced. Il a pris naissance au début des années 90. Après un premier album, Hologram en 1994, enregistré en cinq jours et qui souffrait d’une faible production, le groupe a enchaîné avec deux albums More grains of sand (1994) et Fears (1997) que j’avais acheté à l’époque et qui ont pas mal tourné sur ma platine avec son néo-prog bien construit et le chant expressif de d’Aluisio Maggini. Les suisses ont ensuite sorti un quatrième album nommé Alone en 2001 que j’avoue avoir zappé à l’époque peut être en partie à cause de pochettes particulièrement hideuses disponibles en trois versions. Il se trouve en tout cas que le groupe s’est arrêté juste après en 2002.
Celui-ci a repris vie dix ans après. En 2014, le label suisse Galileo sort une box quatre cds comprenant les quatre albums remasterisés accompagnés de quelques titres bonus. La même année, Clepsydra participe au Rosfest et le label sort en 2015 un DVD de leur prestation.
Il faudra cependant attendre quatre nouvelles années et donc 2019 pour voir arriver le successeur d’Alone avec quelques changements de formation depuis l'origine (le guitariste Lele Hoffmann a quitté le groupe pour fonder Shakary et a été remplacé par Marco Cerui sur les deux albums suivants puis par Luigi Biamino, le bassiste Andy Thommen a été remplacé par Nicola de Vita) soit Aluisio Maggini au chant, Philip Hubert aux claviers, Nicola de Vita à la basse et Pietro Duca a la batterie.
The Gap est dédicacé à Sandor Kwiatkowski, graphiste du groupe décédé en 2017 et les oeuvres ornent le livret. Il comporte sept titres pour une durée dépassant légèrement l’heure. Les riffs lourds et le chant puissant au début de ‘When the bell starts ringing’ pouvait faire penser que Clepsydra avait sérieusement musclé son propos mais il n’en est rien et nous retrouvons rapidement le néo-prog auquel les suisses nous ont habitué avec un chant de qualité toujours aussi particulier et prenant ainsi que les claviers typiques du genre. Les différentes ambiances se succèdent avec bonheur au fil du titre d’ouverture. Les claviers sur le final sonnent fortement comme ceux du Marillion des tout débuts.
‘You’ est plus émotionnel et met particulièrement en valeur le chant d’Aluisio Maggini ainsi que la guitare de Luigi Biamino. Là encore les claviers sonnent fortement comme ceux de Mark Kelly au début des années 80. Hormis le court instrumental ‘Lousy soul’ où les claviers occupent toute la place, six des sept titres de The Gap durent entre sept et quinze minutes et alternent passages émotionnels, instrumentaux ou plus enlevés avec un savoir faire évident mais sans réelle surprise. Le quart d’heure de ‘Millenium’ est une belle réussite du genre.
The gap ravira surement les nostalgiques du groupe. Cependant le manque d’évolution et surtout l’absence de la petite graine de magie ne m’ont pas permis de m’enthousiasmer pour cet album qui reste cependant fort honorable et agréable à écouter pour celui qui apprécie le néo-prog à la “Script”.