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Dark Planets
DEfacED - Dark Planets
Titre : Dark Planets
Groupe : DEfacED
Sortie : 2014
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Metal

La chronique note de la chronique
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Titres

  • Edge of Reality - instrumental
  • Gathering Storm - instrumental
  • Obsidia - instrumental
  • Dark Planets - instrumental
  • Dysnomia - instrumental
  • Otherside - instrumental
  • Rekall - instrumental
  • Meteor Blast - instrumental
  • Infinite Break - instrumental

Formation en 2012

Julien Meirone [], Florent Fournier [], Frédéric Pignol [], Fanny Themlin [batteur]

DEfacED

Auriol (13), France, 2012

Genre : Modern Metal Instrumental

Membres :
Florent Fournier : guitare
Julien Meirone : guitare
Frédéric Pignol : basse
Fanny Themlin : batterie

Discographie :
Assisted Life, EP, autoproduction, 2012
Dark Planets, autoproduction, 2014

Vous avez peut-être remarqué que j’aime bien raconter des histoires. Eh bien, celle-ci, je la trouve mignonne (enfin au début, après ça devient plus métallique…).
Comme les contes, ça commence par “il était une fois”… Donc, il était une fois un ami, Philippe Luttun (oui, oui, celui de l’extraordinaire album The Taste of Wormwood) qui fait passer sur Facebook l’annonce du crowdfunding Indiegogo pour le pressage de l’album des jeunes Marseillais de DEfacED. Ni une, ni deux, M. Neoprog et moi-même, on va voir de quoi il retourne… Tout cela nous semble bel et bon, et comme Neoprog accentue sa volonté d’aider les jeunes groupes et de promouvoir les groupes de chez nous, allez hop, on s’y jette, on participe, on fait la promo sur le webzine et on entre en contact avec le groupe.
C’est que ça va vite avec ces drôles : à peine contactés qu’ils nous envoient les fichiers de l’album, à peine on a eu le temps d’écouter que l’objectif financier du pressage est atteint !
Du coup, je m’en prends une par le rédac’ chef et vous voilà en train de lire cette joyeuse chronique. Joyeuse, parce qu’il faut bien l’avouer, même si ça s’appelle Dark Planets, en fait c’est frais, enthousiaste et nous, à Neoprog, on aime ça !
Alors, l’histoire commence sur des nappes étranges qui nous annoncent de suite une bastonnade infernale, mais pas seulement : Edge of reality. D’entrée, on est saisi par la puissance de la machine DEfacED. Tout sonne clair, même si je trouve la basse un peu trop en retrait sur ce morceau (réflexe de bassiste sans doute !). En revanche, la batterie de Fanny est bien en avant elle et ses potes n’ont qu’à suivre ses martèlements puissants. D’emblée, on se dit que bien des batteurs velus qui veulent se la jouer gros bras vont pouvoir aller se recycler (on leur propose le triangle, moins physique, ou la caisse claire de la fanfare locale, planqués derrière les majorettes…). Les guitaristes ne sont pas en reste et croisent le fer de manière harmonieuse, jouant juste, sans excès, le tout bourré d’idées, de breaks, et tout et tout : un de mes morceaux préférés de l’album d’entrée !
Avec “Gathering Storm”, le métal plus traditionnel reprend ses droits. Nos Marseillais jouent sur les riffs lourds, les contretemps et les interventions variées des guitares de Florent et Julien, appuyés par une batterie qui n’en démord pas. C’est joliment envoyé, si l’on peut dire, ça sent l’amour de Metallica, et la basse de Fred ronronne cette fois-ci de façon audible. Pulsations et headbanging garantis !
“Obsidia” nous montre une autre facette du groupe, avec des tempi plus lents et globalement une richesse mélodique et un travail en finesse sur les sons (le Fractal Axe-Fx est utilisé à bon escient), mais la fin du morceau ramène à quelque chose de plus djent, et les gammes virevoltent.
Et là, on arrive au meilleur du meilleur, le morceau titre de l’album, “Dark Planets”. J’en profite pour saluer le mixage de Pablo San Martin (Esoretic Sound Studio, Boston) et le mastering de François Fanelli (Sonic Mastering, Marseille) qui donnent toute leur intensité à cette magnifique composition. Les sons sont (je bégaie) énormes. Chaque instrument est à sa place, les guitares envoyées des deux côtés, quelques notes synthétiques viennent embellir le tout ; on change d’ambiance, la Rickenbacker de Fred claque, et les guitares s’en donnent à cœur joie, montrant la dextérité et le sens mélodique des deux bretteurs. Fanny nous fait un cours sur l’utilisation de la double pédale et vers la fin du morceau, ça devient carrément impressionnant. On décolle dans de la Metal Space Music qui nous montre que DEfacED est loin de limiter son domaine d’action (la structure progressive est magnifique) : si c’est ça les planètes sombres, je prends la première fusée en partance.
La Rickenbacker est mise en évidence sur l’intro de “Dysnomia”. Retour au djent et aux mélodies de guitares, les Satriani, Devil Townsend et consorts ne sont pas loin… Ca joue sur un mid-tempo alambiqué où chacun exprime ses facéties, guidé par une basse omniprésente – et un riff à la Meshuggah, sans le growl -, avant l’enchaînement direct avec “Otherside” - plus prog metal, tu meurs ! – même si je trouve ce morceau un peu en dessous du reste de l’album, malgré quelques beaux moments.
“Rekall” attaque du une batterie bourrée d’effets avant que nos jeunes Sudistes remettent la démultipliée. La section rythmique permet aux guitaristes de nous montrer leur complémentarité et leur virtuosité, chapeau les gars ! Les breaks se suivent et ne se ressemblent pas : ma troisième préférée de l’opus.
La fin de l’album approche et ça ne faiblit pas. Le heabanging parkinsonnien revient avec “Meteor Blast” qui me laisse néanmoins un peu sur ma faim.
C’est encore la basse qui introduit un autre morceau de choix : “Infinite Break”. Les guitares saturées déclenchent les hostilités, on va finir avec les 4 cavaliers de l’Apocalypse. Les riffs scintillent et les breaks (passages musclés / passages harmonieux) se suivent dans un bel équilibre vers un final progressif, mon quatrième et dernier coup de cœur !
Vous l’aurez compris, moi qui ne suis pas forcément fan de métal instrumental, j’ai kiffé ce premier album parce que je sens du sérieux chez les musiciens de DEfacED, un sens de la composition plus qu’intéressant (surtout quand ils tirent vers le progressif) et une maîtrise déjà impressionnante (l’utilisation habile de samples et des effets guitares synthé du Axe-Fx s’ajoute à la qualité intrinsèque de chaque musicien – et puis, une fille à la batterie de ce niveau, il faut le noter). Ah oui, on n’oubliera pas la qualité de l’artwork, réalisé par Jessica Donati et finalisé par Marc Roustan.
Voici un groupe qui devrait faire parler de lui dès cet album, pour peu qu’on les aide à promouvoir ce « Dark Planets » !
Pour conclure, afin que cette histoire devienne vraiment belle, vous n’allez pas me croire après avoir écouté leur musique et acheté leur album : DEfacED n’a pas de label !
Alors, à tous nos amis promoteurs et décideurs des maisons de disques, de France, de Navarre, et même des planètes sombres : ouvrez grand vos cages à miel, il ne faudrait pas passer à côté…



Rédigé par Henri le 21/08/2014
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