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Life In The City
Demise of the Crown - Life In The City
Titre : Life In The City
Groupe : Demise of the Crown
Sortie : 2020
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Metal

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Titres

  • Dying Heat
  • Sparks Fly
  • Gatekeeper
  • My Mind is Free
  • Wild Life
  • The Immortal
  • Glorious Life
  • The Rise _ The Fall
  • Fixated
  • Lightning Strikes
  • Life In The City

Formation en 2014


Au milieu de la rue d’une ville abandonnée, un arbre a pris racine dans le macadam défoncé, au pied de deux carcasses de voitures.

Demise of The Crown

La pochette de Life In The City révèle un paysage post apocalyptique urbain où l’espoir semble encore permis : la végétation a repris ses droits sur le béton et la ferraille, l’herbe pousse dans la rue et les rayons du soleil trouvent un chemin jusqu’aux branches les plus basses de l’arbre malgré les imposantes façades ruinées.

Bienvenue dans l’univers des canadiens de Demise of The Crown, un groupe de metal fondé en 2014 et qui, avec Life In The City, livre son second album. Du metal pur et dur, ni vraiment progressif, ni vraiment symphonique, deux guitares, une basse, une batterie et un micro, avec toutefois la particularité de passer sans cesse du metal classique façon Iron Maiden au metal moderne à tendance djent. Parfois les guitares hennissent ou hurlent comme des sirènes, parfois elles optent pour un registre plus nettement plus grave et arythmique. Nous avons là onze titres au format radio, sans grandes fioritures mais proposant tout de même un concept album.

Les guitares des frères Doiron, techniques à souhait, s’inspirent des excès de Malmsteen et des rythmes de Tesseract, avec quelques retours au bon vieux hard rock des familles quand le chanteur Darren Beadman emprunte les voix de Geoff Tate et Bruce Dickinson. Quelques éléments symphoniques (‘Gatekeeper’) et même du bluegrass (‘The Rise & The Fall’) émaillent cet album de heavy metal. Heavy et mélodique se côtoient durant trois quarts d’heure avec de nombreux moments de bravoure à six cordes et de batterie galopante. Hélas plus on avance dans le récit, plus le classicisme se fait ronronnant.

‘Dying Heart’ prouve que djent, heavy et symphonique peuvent cohabiter harmonieusement ensemble, comme ‘Gatekeeper’ qui réussit à concentrer une orchestration, du Queensrÿche et du heavy en quatre minutes. ‘My Mind Is Free’, lui, joue du djent orientalisant aux poussées heavy et déclinaisons mélodiques et mérite également le détour.

A contrario ‘Wild Life’ manque cruellement d’originalité, et même si la performance des guitares et le tabassage de batterie en imposent, quatre minutes de ce traitement vous sembleront affreusement longues, démontrant si besoin était, que le temps est relatif. ‘Glorious Life’, pur concentré de heavy, fera le bonheur de tous les excités du manche et les hurleurs de tout poil, et si vous voulez une bonne dose de metal, prenez ‘Fixated’ qui ne se pose jamais entre les riffs sauvages, la double pédale frénétique et les abus de technicité.



Life In The City fonctionne bien mais manque d’identité et d’originalité. Le contraste metal classique/moderne des premiers morceaux se transforme bien vite en savant assemblage réussi de metal de toutes les époques, et au bout d’une demi-heure le temps commence à sembler un peu long. Pour ma part je décroche toujours lorsqu’arrive le titre album, loupant à chaque fois la conclusion du concept, c’est dommage.


Rédigé par Jean-Christophe le 10/08/2020
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