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Code 2.0
The Black Noodle Project - Code 2.0
Titre : Code 2.0
Groupe : The Black Noodle Project
Sortie : 2020
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif
Achat : ici
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Titres

  • Acte I
  • Acte II
  • Acte III
  • Acte IV
  • Acte V
  • Acte VI
  • Acte Final

Formation en 2001

Jérémie Grima [chanteur,guitariste,clavier], Sébastien Bourdeix [chanteur,guitariste,bassiste,clavier], Tommy Rizzitelli [batteur] jusque 2017, Mobo [bassiste] jusque 2017, Fabrice Berger [batteur] depuis 2019, Anthony Létévé [bassiste] depuis 2019

Spaghetti à l’encre de seiche ou nouilles de riz noires, qu’importe la recette tant que le plat régale les papilles. La cuisine de The Black Noodle Project réussit à chaque nouvel album à me convaincre un peu plus.

Code 2.0, le troisième disque du groupe dont nous parlons à Neoprog, et le septième depuis la formation du projet livre quarante-quatre minutes de post rock instrumental en sept actes dans lesquels figurent un texte déclamé (‘Acte III’), des voix d’enfants (‘Acte VI’) et le chant de Sandrine Bourdeix (‘Final Acte’). Code 2.0 a été réalisé en trois ans sans Jérémie Grima, le membre fondateur du groupe, qui est occupé à l’écriture d’un roman. Sébastien Bourdeix a pris la relève, accompagné de Fabrice Berger à la batterie et d’Anthony Létévé à la basse.

Code 2.0

Un arbre en noir et blanc, dessiné par Emilie Ouazi-Grima illustre la pochette. Un arbre dénudé aux racines esquissées et dont le tronc noueux cache une forme anthropomorphique. Un artwork épuré qui contraste avec l’arrière du digipack sur lequel on retrouve l’arbre, mais vu du fond de l’obscure perspective d’un pont couvert en bois.

L’album peut être qualifié de post-Rock avec un grand “R” pour rock. En effet, hormis​ quelques nappes de claviers et guitares mandolines, des riffs rock bien sentis peuplent les morceaux comme dans ‘Acte II’. Code 2.0 pourrait être un album de guitariste sans grande particularité, car les titres ne débordent pas d’inventivité ni de rebondissements​: une écriture linéaire post-rock pour ‘Acte I’, un rock secoué couplet/refrain pour ‘Acte II’ quand survient un coup de théâtre au troisième, où est récité un extrait du discours sur la misère de Victor Hugo le 9 juillet 1849 à l’Assemblée législative :

“...Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l'émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n'ayant pour lits, n'ayant pour couvertures, j'ai presque dit pour vêtement, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures s'enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l'hiver…”.



L’acte quatre se fait alors floydien et anathémien, suivi d’un ‘Acte V’ qui se révèle être la pièce la plus cinématique de l’album, à la manière des frères Cavanagh. L’avant-dernier acte est le plus long: sept minutes trente-huit secondes débutant par les voix de deux enfants sur un piano et guitares post-rock (“à toi papa… pour l’éternité”) et continuant de manière floydienne. L’acte final voit arriver le duo vocal de Sébastien et Sandrine Bourdeix sur une mélodie digne encore une fois d’Anathema, “Je suis là”.

Code 2.0, hésitant entre Anathema et Pink Floyd après un départ post-rock rock, raconte la vie en sept actes: naître et grandir, apprendre, découvrir le monde, aimer, devenir adulte, être père et fonder une famille, puis enfin, après avoir cherché à toucher le soleil, mourir. A n’en pas douter, Code 2.0 reste l’album le plus abouti à ce jour de The Black Noodle Project.


Rédigé par Jean-Christophe le 11/08/2020
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