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Obsidian
Paradise Lost - Obsidian
Titre : Obsidian
Groupe : Paradise Lost
Sortie : 2020
Label : Nuclear Blast Records
Format : CD
Genre : Metal

La chronique note de la chronique
Les évaluations Evaluations
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Titres

  • Darker Thoughts
  • Fall from Grace
  • Ghosts
  • The Devil Embraced
  • Forsaken
  • Serenity
  • Ending Days
  • Hope Dies Young
  • Ravenghast
  • Hear the Night (Bonus track)
  • Defiler (Bonus track)


Cela fait maintenant trente-deux ans que Paradise Lost nous entraîne à sa suite dans son univers sombre et gothique au travers d'une discographie riche de seize albums à l'orientation musicale changeante, mais toujours d'une grande qualité.

Des débuts death/doom aux digressions rock electro gothique, le groupe a toujours tenté de se réinventer et de proposer le meilleur de lui-même, comme c'est le cas encore une fois avec cet Obsidian qui voit le retour du groupe à son plus haut niveau.

Les morceaux courts qui vont droit au but, les riffs éléphantesques d'Aaron Aedy, les superbes soli du sous-estimé Greg Mackintosh et les mélodies imparables empreintes d'une mélancolie indissociable du groupe d'Halifax nous ramènent immanquablement vers les mythiques Icon et Draconian Times dont les ombres planent partout sur cette nouvelle galette. Depuis The Plague Within, le groupe a remis son aspect le plus extrême en avant, et cela se confirme encore sur les titres d'Obsidian qui alternent les growls désespérés et le chant clair d'une grande justesse, interprétés par un Nick Holmes sur la voix duquel les années qui passent ne semblent pas avoir prise.



Si le côté death est bien présent, les musiciens n’oublient pas non plus leurs origines doom en ralentissant et en alourdissant souvent le tempo ('Fall From 'Grace', 'Forsaken', 'Ravenghast'). Leur héritage gothique est aussi de la partie, comme sur le presque dansant 'Ghosts' dans une veine à la Sisters of Mercy, ou sur ‘Hope Die Young’. La finesse des arrangements orchestraux à base de cordes ('Darker Thoughts', le magnifique 'Ending Days') et de claviers divers ('The Devil Embraced', le lugubre et étouffant 'Ravenghast') renforcent ce côté gothique, donnant à l'ensemble une certaine majesté qui caractérise la musique du quintet depuis ses débuts et qui le différencie de ses concurrents.



Même si Obsidian n’atteint pas la grandeur de ses deux illustres prédécesseurs cités un peu plus haut, on s'en rapproche fortement. Obsidian est dense, et ses quarante-cinq minutes sur lesquelles le souci du détail est poussé à l’extrême s'abattent sur nous comme un nuage noir au travers duquel la lumière a décidément bien du mal à se frayer un chemin. La production soignée, assurée par le groupe en collaboration avec Jaime Gomez Arellano (Ghost, Cathedral, Orange Goblin) est claire et laisse la place à tous les instruments, et notamment la basse que l'on entend enfin ici distinctement.

Un vrai bel album, varié mais cohérent, qui assure le lien entre les différentes périodes du groupe (en faisant toutefois l'impasse sur la période plus électro) et qui devrait plaire aux fans du groupe qui y retrouveront tous les ingrédients qui font de Paradise Lost un groupe à part, mais aussi à tous fans de musique racée.

À noter que la version deluxe propose les ultra lourds ‘Hear The Night’ et ‘Defiler’, deux bonus tracks “à l’ancienne” qui justifient pleinement l’achat de cette version.


Rédigé par Marc le 12/08/2020
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