Titre : Canardière
Groupe : EDO
Sortie : 2013
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Fusion

La chronique

Titres

• 1ere Avenue - instrumental
• 2e Avenue - instrumental
• 3e Avenue - instrumental
• 4e Avenue - instrumental
• 5e Avenue - instrumental
• 6e Avenue - instrumental
• 7e Avenue - instrumental
• 8e Avenue - instrumental

Formation en 0

EDO est un trio québécois de rock progressif fusion instrumental qui possède à son actif deux albums et un EP depuis 2012.

EDO ce sont Philippe Bourque aux claviers, Rachel Hardy à la basse et Jean-David Vien à la batterie, un petit effectif pour ce genre musical mais ils sont à la recherche d’un chanteur.

Caranadière est un album en huit mouvements ou avenues possédant une durée totale de seize minutes, autant dire que cela s’écoute vite. Les pièces s'enchaînent rapidement, progressant dans la description musicale de ce quartier de la ville de Québec. Pour le bon français que je suis, ça ne me parle guère, une longue route toute droite bordée de maisons (merci Street Wiew).

Tout débute en douceur sur un piano jazz, une mise en place très brève aux claviers qui constitue la première avenue. La seconde et la troisième pièces sont sans doute un peu trop convenues pour marquer les esprits, il s’agit d’instrumental et à cet exercice de style, il faut savoir surprendre un peu.

Avec la quatrième on accélère nettement. Les claviers et la batterie décollent. Beaucoup de sons différents se succèdent aux claviers, c’est accrocheur et nettement plus long ce qui vous laisse un peu de temps pour chauffer (le progueux moyen est une locomotive diesel).

La cinquième démarre sur un clavier franchement pénible genre jeu vidéo de console 8 bits mais ce son laisse place à un très joli solo de piano classico jazzy en opposition avec la partie rythmique. La sixième reste un peu sur ce son agaçant, descendant d’une octave, la batterie quand à elle se déchaîne pendant ce temps.

Septième mouvement, la basse prend les commandes, à chacun son tour. Une pièce de plus de trois minutes, énorme pour cet album. Rythmique hypnotique de retour avec la batterie qui repart dans un solo de belle durée. La huitième suit dans la foulée.

Des huit avenues, la dernière est de loin ma préférée, très visuelle, on s’imagine au volant d’une grosse voiture américaine des années 60 en train de déambuler le long du chemin de la Canardière. Une rythmique hypnotique construit une trame sur laquelle la guitare s’offre une belle partition, le morceau est technique, nerveux, la basse fait de belles choses et ça tape sec sur les caisses. On aimerait que le titre soit un peu plus développé.

Si vous aimez le genre prog fusion instrumental, tendez une oreille ou deux vers ce trio. Ce ne sont pas les plus grands musiciens du genre, mais cette composition de seize minutes et trente seconde, même si elle peine un peu à se mettre en train finit par vous accrocher.

Rédigé par Jean-Christophe le 02/08/2013