Neoprog.eu
Menu

Bleeding
Transport Aerian - Bleeding
Titre : Bleeding
Groupe : Transport Aerian
Sortie : 2013
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Aucune évaluation
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

  • Mortals
  • Inspire
  • Score
  • Fog Vision
  • Nightsky
  • Love
  • Edges
  • Winter
  • Triangle Town
  • A lamb to the knife

Formation en 2003

Hamlet [clavier,batteur]

Transport Aerian est un projet solo de l’artiste belge Hamlet et Bleeding est son quatrièmr album après The Dream sorti en 2008, Blessed en 2009 et Charcoal en 2010. Bleeding n’est pas encore sorti à l’heure où j’écris ces lignes mais en pré commande et la version digitale sortira fin août sur iTunes.

J’ai découvert Transport Aerian un peu par hasard sur Soundcloud et son univers musical atypique à titillé mon oreille. Un zeste de doom, d’indie, de progressif, d’alternatif, de jazz, d’électro, bref de la musique sans frontière.

Sombre, introspectif, déchirant, psychédélique, progressif, poétique sont des adjectifs qui pourraient assez bien convenir à Bleeding. On est pas loin de penser à Anathema en écoutant les compositions du musicien, avec sa voix fragile, le piano et la guitare qui composent l'essentiel de la musique. Ne cherchez pas de refrain, de mélodie facile, il n’y en a pas ici.

Tout débute avec Mortals, sur un son de guitare saturé et pas propre du tout, des notes grinçantes qui vont vous faire penser à votre prochain rendez-vous chez le dentiste, glacial, terrible, violent, le ton est donné, vous n’allez pas forcément vous reposer pendant les cinquante minutes qui suivent.

Alors installez vous confortablement dans votre salon à la tombée du jour et mettez le son assez fort pour que la musique vous enveloppe. Bleeding doit s’écouter en complète immersion pour en profiter pleinement. Le chant oscille entre mélodie et déclamation, ce ne sera sans doute pas du goût de tout le monde mais pour ma part je trouve que cela colle assez bien avec l’ambiance.

Musicalement, pas de débauche, quelques riffs de guitare assez simples, quelques notes ou accords de piano, un peu de claviers et des percussions qui rythment l’ensemble. Le tempo est lent et sur les dix pièces qui composent cet album se glissent quand même quelques explosions sonores comme sur Edge, le genre de chose qui réveille les morts et qui équilibre les compositions.

Je ne suis pas loin de comparer Bleeding avec Hindsight de Anathema pour l’atmosphère et la puissance des émotions que suscitent cet album, on pourrait aussi parler de Antimatter pour donner une autre perspective.

Le chant de Hamlet possède des imperfections qui font aussi son charme. Il n’est pas soprano, son timbre légèrement voilé, parfois sur le fil quand il chante doucement tient bien la route quand il a besoin de puissance (Winter). On aime ou on aime pas... j’adore.

Le plus long titre se nomme Inspire. Avec près de dix minutes, il traîne un peu en longueur je dois l’avouer, même s’il a un beau sursaut final. Il me semble ce genre d’écriture s'accommode mieux de formats plus courts.

Les limites de cet album sont celles d’un projet solo, un seul musicien multi-instrumentaliste, même si guitare et claviers sont très bons, les percussions sont un peu en dessous fatalement, ce n’est pas franchement gênant étant donné la faible place qu’elles prennent dans les compositions, mais de temps en temps, dans les parties plus puissantes, il y aurait matière à glisser quelques d'enchaînements démoniaques.

L’album finit dans une explosion de sons, sorte de bouquet final saturé et déchirant qui quelques secondes avant la fin s'apaise miraculeusement sur quelques notes de piano.

Un bel atrwork signé Tanja Bogocharova agrémente l’album, le petit plus qui permet de découvrir les textes de manière très agréable, c’est là que l’on aimerait avoir l’album sous forme de vinyle picture pour en profiter pleinement. Qui sait un jour peut-être ?

Bleeding est un bel album très particulier, sombre de déchirant qui devrait plaire aux amateurs de musiques mélancoliques ou contemplatives (Anathema, Antimatter, Nosound...) et aux esprits un peu curieux.


Rédigé par Jean-Christophe le 30/07/2013
Commentaires
Aucun commentaire