Titres
Indrek Patte [clavier]
Indrek Patte est un musicien producteur estonien qui nous livre ici son premier album solo, Celebration.
Une musique fortement influencée par Genesis même si la thématique est relativement différente.
On est ici sur rock chrétien progressif où le chanteur parle de sa foi. Les textes de Neal Morse étaient déjà plus que limite, ici on franchit la ligne, on est en pleine propagande religieuse.
Resurection débute par près d’une minute de piano.
Le titre alterne des atmosphères paisibles, piano et flûte et une musique plus lourde avec percussions, guitare, claviers et chant. Une construction assez complexe sur une durée relativement courte, pas mal.
Learn To Live reprend partiellement la mélodie Trick Of The Tail de Genesis et un refrain emprunté à Saga. Le morceau s’écoute bien mais manque fondamentalement d’originalité, à trop emprunter à droite et à gauche...
The Journey commence comme And Then They Where Three, enfin les premières secondes... La suite est relativement chaotique, un chant pas très en phase avec la musique qui part un peu dans tous les sens. On passe.
One Way se la joue un peu plus expérimental, plus jazz, mettant en avant un chant assez travaillé. La musique manque un peu de technicité pour jouer dans cette cour mais qu’importe. Le titre aurait pu survivre sans cette épouvantable passage en latin qui nous ramène illico à la messe, mais qu’elle idée !
Shine manque fondamentalement d'intérêt, musique très pauvre, chant monotone. Le refrain ne relève pas l’ensemble, rien à faire. Les cinq minutes et quelques sont très très longues.
Beau démarrage à la guitare pour You Stay With Me même si on vire vite aux années 80. Le refrain est efficace. La petit instrumental est sympa si vous faites abstraction des claviers qui nous la jouent Sébastien Bach. Ça s’écoute une fois, deux à la limite...
Mount Meggido lui aussi possède une belle entrée en matière, un instrumental musclé pas très virtuose mais qui tient la route. La suite est à la hauteur de l’introduction. Enfin le retour de la musique, du rythme, des breaks bien en place, un chant en accord avec les instruments. C’est assez bon, il faut bien le reconnaître. Plus de huit minutes qui méritent le détour.
Le final, Celebration est aussi le titre le plus long de l’album avec plus de neuf minutes et trois parties, Fading Shadows, All That You Got et Kingdom Come.
Un morceau très progressif avec le retour du piano, de la flûte, des atmosphères à la Genesis comme le rythme sur la seconde partie. Tout ça est très très classique, copie de copie, mais le titre fonctionne.
Indrek n’a pas inventé la poudre dans cet album, les emprunts sont partout et la majorité des morceaux sont très moyens, voire moins.
Restent que Resurection et Mount Meggido sortent du lot.
Evidemment, si vous n’êtes pas catholique pratiquant, les textes pourraient vous agacer un petit peu, voir franchement vous énerver (ne les lisez pas alors, moi il fallait bien que je le fasse pour la chronique...).
Une curiosité, je ne vais pas non plus vous conseiller de l’acheter, il y a quand même des tonnes d’excellentes choses qui sortent ces jours ci.