Titre : Le cri du Foetus
Groupe : Isatys
Sortie : 2012
Label : Inconnu
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique

Titres

Formation en 2002

Avec Le Cris du Foetus, le groupe français Isatys sortait en 2012 son quatrième album et fêtait son dixième anniversaire.
Isatys ce sont Tony Bonnefond à la batterie et percussions, Michel Charpentier aux claviers, Patrick Lauprete au chant, guitare et piano et Alain Tilges à la basse.

Isatys c’est du rock progressif français un peu dans l’esprit de Ange avec des chansons à texte.

Ne tergiversions pas, le chant de Patrick me hérisse les poils, surtout lorsqu’il part dans les aiguës où là il est carrément faux. Le groupe ayant perdu le premier chanteur, ils ont du se débrouiller tant bien que mal pour continuer, Patrick fait sans doute de son mieux, mais sauf sur quelques titres comme “Inca parmi tant d’autres” où il s’en sort honorablement, mon diapason interne est assez malmené.

Musicalement il y a du progressif mais pas que. Pas mal de pop en fait comme sur La Marelle, un titre sans surprise, accompagnement pour voix plus qu’autre chose, dommage car le texte est sympa. Il paraît qu’île est sans doute le plus progressif des morceaux avec Le cri du fœtus, Janeiro Beach qui emprunte quelques notes de guitare à Kayleigh de Marillion et Inca parmi tant d’autres avec son passage instrumental bien sympa et une très jolie guitare. Barbarie sur Mer est rock, sans franchement de grande originalité. Du blues un peu bal du samedi soir avec Casus Belli, avec en référence à une tirade célèbre de notre ancien président.

Les musiciens d’Isatys ne sont pas des bêtes de technique, du moins ils n’en laissent rien paraître, ça ne semble pas non plus leur objectif, il nous livrent une musique bien jouée mais parfois minimaliste qui manque un peu d’ambition pour du rock progressif. La guitare fait le plus gros du travail et mène la danse, les claviers sont en service minimum, et la partie rythmique donne de tempo, à peine plus. Du rock assez grand public avec des textes qui ont un message à faire passer.

Dans mes favoris, Inca parmi tant d’autres et Il paraît qu’ïle sont deux morceaux qui me touchent, sensibles et servis par de beaux textes.

Comme je l’ai déjà écrit plus haut, le chant ne passe vraiment pas, et sur des titres où les parties instrumentales sont rares, ce n’est pas facile d'apprécier l’album quand on grince des dents dès que la voix s’égare d’un quart de ton. Isatys malgré tout a du potentiel comme le prouve quelques titres, avec une voix plus aguerrie, en se recentrant plus sur le prog tout en gardant les textes, la musique du groupe pourrait décoller.

Rédigé par Jean-Christophe le 19/10/2013