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The Absence of Presence
Kansas - The Absence of Presence
Titre : The Absence of Presence
Groupe : Kansas
Sortie : 2020
Label : Inside Out Music
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • The Absence of Presence
  • Throwing Mountains
  • Jets Overhead
  • Propulsion 1 - instrumental
  • Memories Down the Line
  • Circus of Illusion
  • Animals on the Roof
  • Never
  • The Song the River Sang

Formation en 1974

Phil Ehart [batteur], Billy Greer [chanteur,bassiste], David Manion [clavier], Ronnie Platt [chanteur], Zak Rizvi [guitariste], Richard Williams [guitariste]

Faut-il encore présenter Kansas, le groupe de prog américain au violoniste, qui fête près de cinquante ans d'existence ? En vérité, j’aurais bien besoin d’un topo sur leur discographie et carrière, ne connaissant que quatre de leurs albums, dont les deux derniers, qui ne sont pas forcément les plus représentatifs. Alors je vais me contenter, en toute humilité, de parler de The Absence of Presence sorti le 26 juin dernier.

Quelques chiffres tout de même : Kansas ce sont seize albums studio, quinze artistes qui se sont succédés des années soixante-dix à nos jours et sept musiciens enregistrant en studio. Leur dernier album propose neuf titres en quarante sept minutes.

The Absence of Presence est plus proche de l’AOR à violon et de Neal Morse que du prog canterbury et Caravan. Ici ce sont les tornades et les orages et non le crachin et le brouillard qui ont forgé la musique.

Kansas

Sorti de quelques balades sympathiques, Kansas déploie une écriture AOR à plusieurs niveaux, truffée de changements​ de tempo et de soli virtuoses qui nous feraient presque croire que le prog est encore vivant sur cet album. La forme se trouve bien là, mais qu’en est-il du fond ? Comme d’autres mastodontes du genre, Kansas possède-t-il encore le feu sacré, l’envie, la rage ?

Pour écouter The Absence of Presence, deux approches sont possibles : soit vous remontez quarante années dans le temps et vous prenez un énorme pied, soit ce pied reste en 2020, et dans ce cas, j’espère que vous apprécierez à sa juste valeur le savoir-faire de Kansas.

Le titre album, fort de huit minutes et vingt-deux secondes, s’apparente beaucoup à un court métrage de Transatlantic, avec son ouverture, son thème, son refrain et une section instrumentale prog jazzy éblouissante ainsi qu’un final à couper le souffle. ‘Throwing Mountains’, après une intro heavy prog prometteuse, poursuit sur un AOR guimauve comme Frontiers en signe toute les semaines, sauvé in extremis par des guitares hard-rock en folie qui répondent au violon.



De ‘Jets Overhead’, je ne retiendrai que trente secondes de piano, avant que le crincrin ne tire toute la couverture à lui. L’unique instrumental, ‘Propulsion 1’, nous prouve pourtant que nos gars du Kansas ne sont pas des manches, dommage que Monsieur Plus ne soit pas passé par là. Quant à ‘Memories Down The Line’, le morceau joue la ballade avec l’instrumental grandiloquent au milieu, hélas, une écriture cousue de fil blanc.

‘Circus of Illusion’ comme ‘Animals on the Roof’ nous ramènent à l’AOR des eighties. Tout y est, batterie au temps fort trop appuyé, claviers aux accords hachés, guitares saccadées et basse omniprésente. Le second sort un peu du lot grâce aux soli de guitares et violons, mais “Sadate” disait Begin. La confiture dégouline des trous de la tartine de ‘Never’, et ce n’est pas avec les mains poisseuses que l’on emballe une fille ou un garçon de nos jours, sauf dans un club du troisième âge.

‘The Song the River Sang’ est le titre que je n’espérais plus après ‘The Absence of Presence’. Enfin quelque chose qui sort des sentiers battus. Sans jouer d’excès, la pièce nous surprend toutes les vingt secondes, offrant à chaque instrument une place de choix. Un magnifique bouquet final pour un feu d’artifice de virtuosité.

Considérant la richesse instrumentale et le talent des artistes, l’audiophile regrettera une production qui manque de mordant en plus d’être terne. Même mon vinyle Audio-Visions de 1980 semble posséder plus d’éclat que le mp3 16 bits/44,1 kHz qui passe par le DAC. La question que sous-tend cette remarque est: faut-il acquérir le double vinyle 180 grammes de The Absence of Presence ? A vous de voir.


Rédigé par Jean-Christophe le 07/10/2020
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