Titre : Dot
Groupe : Karmakanic
Sortie : 2016
Label : Inside Out Music
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique

Titres

• Dot
• God The Universe And Everything Else No One Really Cares About Part. 1
• Higher Ground
• Steer By The Stars
• Travelling Minds
• God The Universe And Everything Else No One Really Cares About Part. 2

Formation en 2002

Invités :

Göran Edman - chant
Lalle Larsson - claviers, chant
Morgan Ågren - batterie
Krister Jonsson - guitares
Nils Erikson - chant
Andy Tillison - orgues Hammond
Andy Bartosh - guitares
Ray Aichinger - saxophone, flûte
Christine Lenk - chant
Alex Reingold - chant
Norah Reingold - chant



Comme Reingold, j’ai été fasciné par les propos de Carl Sagan et de Hubert Reeves sur notre place dans l’univers. Ces deux astrophysiciens, au travers de conférences, livres et documentaires de vulgarisation, ont raconté la genèse de l’univers, présenté son échelle, sa formation, du quark au proton, du proton à l’atome, de l’atome au plasma, du plasma à l’étoile. Super amas, amas, galaxies, systèmes solaires, planètes, continents, pays, régions, ville, maison, individus, organes, cellules, molécules, atomes, proton, quark, que sommes-nous dans un univers si vaste et ancien ? Voici le point de départ de Dot, le cinquième album de Karmakanic.

Jonas, vous le connaissez sans doute mieux pour sa participation à The Flower Kings, bassiste, guitariste à l’occasion, il est le frontman de Karmakanic. A ses côtés, beaucoup de beau monde dont le célèbre Andy Tillison à l’orgue Hammond où encore Lalle Larson présent dans de nombreux projets progressifs.



Dot nous ramène à un rock progressif symphonique avec force de claviers, voix, et les incontournables orgues Hammond et flûte. Cinq titres pour dix fois plus de musique, l’album contient deux pièces conséquentes; le plat principal ‘God the universe and everything else no one really cares about Part. I’, excusez du peu, avec ses vingt-quatre minutes épiques et le dessert ‘Higher Ground’. Restent trois ‘petites’ pièces d’environ cinq minutes pour terminer l’album. Je n’ai pas comptabilisé ‘Dot’ accolé au Part. I monumental, timide ouverture sonore, faite de parasites et signaux captés par les radiotélescopes qui scrutent inlassablement le vide intersidéral.

Je serais bien difficile si je snobais ces deux pièces épiques qui composent ‘God the universe and everything else no one really cares about’. La première, principalement instrumentale, agrémentée de voix féminines, de claviers et de rebondissements, nous livre un prog classique teinté d’Opeth (Heritage) et de The Tangent. Elle tient parfaitement la route et rivalise sans peine avec les grands moments de Transatlantic.

Pour ‘Higher Ground’ je me suis copieusement ennuyé jusque la seconde moitié où il se passe enfin quelque chose oserais-je dire, parce que les cinq premières minutes manquent cruellement d’idées.

‘Steen by the star’ co écrite avec Andy Tilison, centrée sur un refrain entraînant “And we all…” s’écoute sans sourciller, ni géniale ni dérangeante.

Le grand retour du frisson c’est ‘Traveling Minds’ qui nous l’offre. Du prog symphonique que Yes n’aurait certainement pas renié, à l’ouverture façon Transatlantic au piano et basse avec des choeurs auxquels il ne manque que la voix de Jon Anderson.

Dot se conclue sur la seconde partie du titre au nom “tellement long que cette fois on ne va pas l’écrire ici”. Un petit format (moins de cinq minutes), du même tonneau que le premier, un très bon cru, avec cette fois plus de place au chant.

Dot contient trois merveilles et demie sur cinq. Une grande richesse instrumentale alliée à une production soignée, du prog symphonique de belle facture et un thème universel, alors ne boudez pas votre plaisir, écoutez-le.

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Vidéo :

Rédigé par Jean-Christophe le 20/07/2016