Titre : Valley Of The Windmill
Groupe : Circa
Sortie : 2016
Label : Frontiers Music
Format : CD
Genre : Crossover prog

La chronique

Titres

• Silent Resolve
• Empire Over
• Valley Of The Windmill
• Our Place Under The Sun

Formation en 2007

Billy Sherwood [chanteur,bassiste,clavier,batteur,percussions], Tony Kaye [clavier], Jay Schellen [batteur] jusque 2010, Jimmy Haun [] jusque 2010, Scott Connor [batteur] depuis 2011, Johnny Bruhns [] depuis 2010 jusque 2011, Rick Tierney [] depuis 2013

Quand Hollywood débarque en Europe, cela se passe le plus souvent dans les salles obscures ou sur la Croisette. Circa vient de la ville aux studios mythiques,de l’usine à blockbusters et chef d’oeuvres du muet. Avec Billy Sherwood aux commandes, chanteur, bassiste, guitariste, présent dans de tellement nombreux projets que j’en perd le compte et Tony Kaye, claviériste de Yes à deux reprises, Circa peut s’enorgueillir de compter une partie du gratin progressif américain parmi ses fondateurs. La line up est pourtant très instable depuis les débuts avec changements de bassiste, guitariste et batteur assez fréquents. Seuls Billy et Tony sont là depuis le début, et voila plus de trois années maintenant que Scott Connor officie avec eux.



Avec Valley of the Windmill, ils réalisent leur cinquième production studio depuis 2007. Circa se lance pour la première fois dans un album quatre titres avec une pièce de près de dix neuf minutes pour clore le concept. Une histoire musicale basée sur une question simple à la base et une réponse moins évidente, pourquoi dans une même vallée parsemée de centaines d’éoliennes, certaines sont en mouvement alors que d’autres sont à l’arrêt.

Le chant de Sherwood n’a jamais brillé par ses modulations et son phrasé, et peut déconcerter les non initiés. C’est donc dans la musique que vous trouverez ce que la voix n’offre pas : les claviers et orgues de Tony, la guitare de Billy comme la batterie de Scott et ses roulements à foison devraient enchanter les amateurs de Chris Squire et Jon Anderson. Car oui, Circa s’inspire amplement de l’écriture de Yes. Il faut dire que lorsque l’on joue de la basse pour ce groupe célébrissime ou que l’on a cédé ses claviers à Wakeman, il en reste forcément quelque chose. Le premier morceau, ‘Silent Resolve’,est sans doute le plus caractéristique de cette influence assumée même si son ouverture contredit tout ce que je viens d’écrire et que l’orgue domine en lieu et place des habituels claviers. Mais les changements de rythme et ce thème à la guitare sont des classiques de Yes.

Il est étonnant de découvrir, juste après le titre ‘Empire Over’, un duel sans merci entre Yes et Porcupine Tree dont aucun ne sortira vainqueur. La pièce la plus intéressante de l’album dans sa construction avec le magnifique final ‘Our Place Under The Sun’ qui s’affranchit des influences usuelles de Circa. Mais revenons à ‘Empire Over’, près de neuf minutes trente où la rythmique construit un rock alternatif alors que les claviers et guitares font dans le prog symphonique. Le résultat est déstabilisant quand on se concentre bien sur les différents éléments de ce titre. Je trouve ça très bien vu.

J’ai gardé le meilleur pour la fin, ‘Under The Sun’, pièce magistrale, qui mêle des influences seventies et une écriture à la Transatlantic. La guitare de Billy, des orgues à profusion, une batterie remarquable, une basse présente, des transitions en douceur; le prog symphonique trouve ici ses lettres de noblesse.

Valley of the Windmill, malgré son côté yessien très prononcé et un chant un tantinet monotone, réserve de belles surprises. Les nostalgiques d’une certaine époque aux cheveux long et gras devraient adorer, j’avoue m’être laissé prendre au jeu de ce cinquième album de Circa.

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Rédigé par Jean-Christophe le 19/07/2016