Titre : Monsters
Groupe : Light Deflection
Sortie : 2015
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Post-rock
Achat : ici
La chronique

Titres

• Sanzu River I
• Lanterns Factory
• Monsters

Formation en 2012

Thibault [batteur], Romain [], Florent []

Le post rock représente une minorité des chroniques que nous vous proposons dans ce webzine. Ce mouvement issu du rock progressif, majoritairement instrumental, ne trouve pas souvent grâce à nos oreilles et nous présentons principalement des formations déviantes du genre. Le post rock français justement, en compte quelques unes qui se distinguent de l’habituelle faune stéréotypée. Nous avions découvert Corbeaux voici quelques mois, aujourd’hui nous vous présentons Light Deflection, un trio parisien, et leur premier EP trois titres Monters.



Ces français arborent fièrement l’étiquette post rock et il est vrai que leur musique emprunte bien des motifs au genre. Cependant, si nous devions les cataloguer, nous les rangerions dans le rock alternatif. La guitare développe le plus les arpèges post rock usuelles ce qui ne la prive pas de charges nettement plus hargneuses. La batterie, elle, navigue bien loin du post rock comme la basse lorsqu’elle se lache. Les très nombreux changements de tempo du second titre, brisent la monotonie propre au post rock et le chant apporte une dimension supplémentaire à leur musique même s’il n’est pas l’instrument central dans leur écriture. Vu comme ça, j’aime bien le post rock.



Les trois titres possèdent peu de points communs entre eux. Chacun explore diverses influences et époques musicales. ‘Sanzu River I’ pourrait fort bien passer pour de la pop alternative, de par son format radio, la dominante vocale et la linéarité de l’écriture. Ce premier morceaux me fait penser à un autre groupe français que j’aime bien, Aaron, même si le final joué à la trompette, que l’on retrouvera encore dans cet EP, sème le trouble dans les dernières secondes.
Avec ‘Lanterns Factory’, nous entrons dans un tout autre univers musical, entre riffs rageurs et subtilité du post rock, le chant de Florent vient se poser quelques instants. L’écriture se fait complexe, surprenante, avec de nombreux revirements comme la charge finale à la basse et batterie (Romain et Thibault) qui nous plonge en plein death métal.
‘Monsters’, le plus long de trois, fait la synthèse. Du post rock accéléré qui s’énerve rapidement, limite punk pour retomber dans une rêverie progressive qui dérape à nouveau. La trompette revient une fois encore, comme un rappel à ‘Sanzu River I’ avant que le titre ne s’achève.

Voici un EP plein de promesses qui appelle un album. Il séduira les amateurs de rock alternatif et post rock. J’ai une grosse faiblesse pour ‘Lanterns Factory’, c’est mon côté forgeron qui remonte à la surface, mais les trois morceaux, malgré ou grâce à leur différence font un disque bien abouti. A découvrir et à encourager.

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Bandcamp :

Rédigé par Jean-Christophe le 09/11/2015