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Citizen
Billy Sherwood - Citizen
Titre : Citizen
Groupe : Billy Sherwood
Sortie : 2015
Label : Frontiers Music
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • The Citizen
  • Man and the Machine
  • Just Galileo and Me
  • No Mans Land
  • The Great Depression
  • Empire
  • Age of the Atom
  • Trail of Tears
  • Escape Velocity
  • Theory All It's Own
  • Written in the Centuries

Billy Sherwood [chanteur,bassiste,clavier,batteur,percussions]


invités :
- Rick Wakeman (claviers sur The great depression)
- Jordan Rudess (claviers sur Escape velocity)
- Tony Kaye (claviers sur The citizen)
- Geoff Downes (claviers sur Age of the atom)
- Chris Squire (basse sur The citizen)
- Steve Hackett (guitare solo sur Man and the machine)
- Jerry Goodman (violon sur Empire)
- Steve Morse (guitare sur No man’s land)
- Patrick Moraz (claviers sur Trail of tears)
- John Wesley (guitare sur Theory all it’s own)
- Colin Moulding (chant sur Just Galileo and me)
- Alan Parsons (chant sur Empire)
- Jon Davison (chant sur Written of the centuries)

Billy Sherwood est un compositeur, producteur, ingénieur du son, chanteur et multi instrumentiste américain, une sorte de touche à tout stakhanoviste à la Steven Wilson.

Il a commencé sa carrière avec le groupe Lodgic au tout début des années 80 puis, celui-ci n’ayant pas duré, a continué avec World Trade. Au début des années 90, Sherwood et le guitariste Bruce Gowdy sont contactés par Chris Squire pour remplacer Trevor Rabin et Jon Anderson qui avaient alors quitté le groupe. Mais finalement Trevor Rabin fait son retour et Sherwood hésite à remplacer Jon Anderson. La situation aboutira finalement à une reformation un peu forcée et à l’album Union. Sherwood y sera mentionné comme compositeur sur un titre et comme musicien additionnel. Il gardera des liens cependant avec Squire avec lequel il va fonder le groupe Conspiracy ou plus tard Tony Kaye et Alan White pour Circa et finira par réellement intégrer Yes en 1997 avec l’album Open your Eyes avant de le quitter quelques années plus tard mais en continuant en travailler à la production. Il remplace désormais le regretté Chris Squire à la basse.

C’est d’ailleurs avec Open your eyes que j’ai connu ma première expérience musicale avec Billy Sherwood. Malheureusement elle n’a rien eu de mémorable sinon dans le mauvais sens du terme. L’album en lui même est un des plus médiocres du groupe mais c’est surtout son inutile et horripilant morceau caché que je garde en mémoire. Même si depuis, j’ai eu l’occasion d’écouter de meilleurs albums avec le sieur, j’ai toujours gardé un a priori négatif sur ses nombreuses productions. C’est d’ailleurs encore un peu à reculons que je me suis penché sur cet album solo, son huitième, un album concept intitulé Citizen. A tort finalement puisqu’il se révèle très bon.

Billy Sherwood y joue de tous les instruments, batterie comprise mais bénéficie aussi de l’aide d’une pléiade d’invités dont beaucoup de l’univers de Yes. Nous les citerons au fur et à mesure de leur apparition.

billy_sherwood

Le général Patton pensait qu’il était la réincarnation de plusieurs grands militaires ayant existé. C’est sur une idée similaire que se base le concept de l’album. Une âme se réincarne dans différentes situations et époques tout au long des onze titres, d’une durée variant de cinq à plus de huit minutes, qui composent l’album. Chaque morceau place le personnage dans une situation unique que le titre permet souvent de facilement situer. Les compositions sont bien construites et proposent une belle variété de sons. Les effets sur le chant de Sherwood sont quant à eux plus discutables, ce qui gâche un peu le plaisir de constructions vocales par ailleurs plutôt bien foutues.

Le premier et puissant titre ‘The Citizen’ fait office de présentation du concept. La guitare de Sherwood sonne de belle manière. Les claviers de Tony Kaye et surtout les dernières lignes de basse enregistrées de Chris Squire sont aussi présents.

Le sons mécaniques des claviers nous plonge efficacement dans l’époque du début de la révolution industrielle, celle de ‘Man and the machine’. Un joli passage plus doux s’interfère avant que Steve Hackett se fende d’un solo de guitare quelque peu discordant.

L’ambiance se fait plus acoustique sur ‘Just Galileo and me’ qui évoque le fameux savant et propose une structure plus lente et plus simple. La mélodie est fort belle. Elle est de plus superbement chantée par Colin Moulding (XTC).

‘No man’s land’ nous place dans les tranchées de la 1ère guerre mondiale sur un rythme plutôt enlevé. Steve Morse (Deep Purple) nous offre un beau solo de guitare bluesy.

‘’The great depression’, qui nous plonge en 1936, a des airs de ballade sans grande envergure. Cependant, Rick Wakeman qui joue du grand piano et d’autres claviers luxuriants lui donne un peu de relief.

Le son de guitare se fait plus rugueux sur ‘Empire’ qui évoque la fin de celui de Rome. Ce titre est chanté par Alan Parsons que l’on a pas trop l’habitude d’entendre dans ce registre mais qui s’en sort plutôt bien et bénéficie aussi du violon de Jerry Goodman.

Une ambiance lourde et grandiloquente démarre ‘Age of the Atom” qui nous parle de la création de la bombe atomique et des répercussions morales qui en découlent. La basse est superbe. Geoff Downes, actuel membre de Yes, nous délivre un superbe solo de claviers.

Sur une rythmique chaloupée, ‘Trail of tears’ nous fait ressentir le désarroi des nations indiennes lors du Native removal act de 1830. C’est au tour de Patrick Moraz, éphémère mais mémorable membre de Yes sur l’excellent Relayer, de nous gratifier de son art des claviers.

‘Escape velocity’ nous lance dans la course à l’Espace. Il s’avère un peu bancal et le solo de claviers de Jordan Rudess (Dream Theater) s ‘insère de manière moins naturelle que ceux de ses collègues de Yes.

‘A theory all it’s own’’ nous offre la compagnie de Charles Darwin et une rythmique quasi funky avec une basse très présente. John Wesley apporte son style guitaristique.

‘Written in the centuries’ nous voit assis à coté de Nostradamus en train d’écrire ses prédictions. C’est sans doute le titre de plus proche de Yes musicalement mais aussi parce que c’est l’actuel chanteur, Jon Davison qui officie ici en complément de Billy Sherwood. Nous avons aussi droit à une belle séquence instrumentale où la guitare se taille la part du lion.

Si à la première écoute, ce Citizen peut paraître rester dans les chemins balisés d’un certain prog FM américain, il se bonifie au fil du temps et nous offre un beau voyage historique et musical notamment grâce à la richesse des arrangements. Et puis réussir à réunir les quatre principaux claviers de Yes sur le même album, il faut quand même le faire ..

Facebook : https://www.facebook.com/billy.sherwood.54

Vidéo :



Rédigé par Jean-Noël le 06/11/2015
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