Titres
Le Dudok Quartet :
Judith Van Driel - violon
Marleen Wester - violon
Lotte de Vries - alto
David Faber - violoncelle
Presque tout a été écrit lors de la chronique du single Found! de Marcela Bovio. Sa carrière, ma passion pour sa voix, la fabuleuse surprise de son projet acoustique et l’extase face à ses deux titres, ‘Found!’ et ‘Dime’. Il restait à m’assurer que l’album Unprecedented tiendrait les promesses du single. Le vinyle ne devrait pas tarder à arriver à la maison, en attendant, Marcela nous a envoyé une version flac qui ronronne sur ma chaîne. Car quand on parle de quatuor à cordes et de chant, l'écrêtage mp3 vire au blasphème.
Marcela Bovio est la voix délicieuse de Stream Of Passion, groupe gothique métal progressif qui donnera son concert d’adieu en décembre. Une formation disparaît, cédant la place à un projet solo qui n’a rien de gothique, métal ou progressif, mais que l’on pourrait classer dans le néo folk ou classique. Unprecedented, ce sont des morceaux chantés en espagnol (la belle est mexicaine) et en anglais, accompagnés de deux violons, un alto et un violoncelle. Nous connaissons ‘Found!’ et ‘Dime’, qui nous avaient fait vibrer en janvier, nous allons découvrir enfin les huit autres titres de ce premier album.
La musique du quatuor à cordes n’éclipse aucunement le chant de Marcela et dépasse cependant le simple cadre de l’accompagnement, particulièrement sur des pièces comme ‘Cartographers’ ou ‘Saboteurs’. Les mélodies vont du classique ‘Powerless’ au traditionnel ‘Dime’ jusqu’au baroque ‘Stars’. Marcela s’essaye même au lyrique sur ce dernier titre, une performance vocale très réussie.
Au commencement, il y eu ‘Hay Amores’, au violoncelle sur la voix de Marcela, sans un mot, un cri “del corazon”, une musique du monde qui s’illumine sur des paroles d’amour en espagnol et une musique plus légère.
Est-ce moi, ou le thème de Games Of Thrones est partout ? Les deux violons sur ‘Treasure Hunter’ se lancent dans ce générique sautillant avec des pizzicati et une voix qui m’ensorcelle. Cette seconde pièce fait partie de celles qui laissent le plus d’espace au quatuor, également une de celles qui me touche le plus avec ‘Saboteurs’, mais nous y reviendrons.
Pour ‘Found!’ et ‘Dime’, je me suis déjà exprimé à leur sujet, et huit mois plus tard, je les aime toujours autant, avec une petite préférence pour la dernière (l’espagnol que voulez-vous...).
‘The Cartographers’ m'enthousiasme moins que les autres titres, sans doute parce qu’il sonne plus solennel et moins écrit. Pour ‘Powerless’, même si le quatuor ne brille pas d’inventivité, le chant compense amplement cette apparente faiblesse, je suis sous le charme. ‘Alicia’ revient à l’espagnol, un morceau que Marcela pourrait interpréter a cappella tant sa voix se suffit à elle-même.
Le feu d’artifice sera pour ‘Saboteurs’, avec sa musique orientalisante et la ligne vocale puissante et variée de Marcela qui est purement éblouissante. Je l’écouterais en boucle, mais l’album aussi en vérité. La soprano qui sommeillait en Marcela s’éveille dans le très lyrique ‘Stars’ sur une musique baroque très lente. Sublime ! ‘The One’ est le dernier. Intimiste, il contraste avec les deux précédents morceaux. A écouter à la tombée du jour, un soir d’automne, assis sur sa terrasse.
La prise de son révèle les petites ‘imperfections’ du chant et des instruments, comme une respiration ou le bruit d’un archet. Il s’agit pour moi d’une des grandes qualités de cet enregistrement qui ne cache rien et restitue voix et musique comme si nous étions dans la pièce avec le quatuor et Marcela Bovio. L’album est magnifique pour qui aime la musique acoustique et le chant. Une autre manière de découvrir cette artiste, décidément bien talentueuse.
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Vidéo :