Titre : Momentum
Groupe : Neal Morse
Sortie : 2012
Label : Radiant Records
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique

Titres

• Momentum
• Thoughts – Part 3
• Smoke and Mirrors
• Weathering Sky
• Lunar Creek
• Freek

Neal Morse [chanteur,guitariste,clavier]

Pourquoi cette première chronique de Neal Morse maintenant ?

Cela fait un petit moment que je boude cet artiste d’envergure sur ses albums solo, c’est vrai. Il faut dire qu’écouter un artiste clamer sa foi dans des albums, ce n’est pas trop mon truc (c’est peu de le dire).

Mais bon... Là j’ai eu l’occasion d’écouter Momentum (le titre), d’apprendre que du matériel prévu pour le prochain album de Transatlantic qui ne vera pas le jour allait être présent sur son album solo, alors j’ai voulu, pour une fois, écouter d’un bout à l’autre un Neal Morse.

Et j’ai été agréablement surpris. Ben oui, ça arrive.

Un album qui sonne plus rock que d’ordinaire, avec aux commandes deux noms prestigieux, Mike Portnoy à la batterie et Randy Georges à la basse. Quelques invités, Paul Gilbert, Ason Sodré, Bill Hubauer, Eric Gillette, Wil Morse, Chris Carmichael et Rick Altizier.

Six titres dont le dernier, World Without End, qui fait plus de la moitié de la durée de l’album, trente trois minutes décomposées en six parties, cela ressemble furieusement à une pièce de Transatlantic ça non ?

On commence par Momentum, un titre rock inspiré par le sermon d’un pasteur à la télévision (chacun trouve son inspiration où il peu). Passons sur les textes et goûtons la musique. Refrain accrocheur, solo de guitare brillant, claviers au top, excellent titre.

Meilleur encore, c’est Thoughts Part 5, un titre complètement barré, original, avec ses harmonies vocales, la rythmique basse percussions agressive. Le titre sort clairement des sentiers battus, pour moi la meilleure pièce de l’album incontestablement.

Après un tel morceau, le titre qui suit semble un peu fade. C’est comme ça.
Smoke and Mirrors est une ballade acoustique paisible qui décolle un tout petit peu sur le refrain, sympa mais pas de quoi en faire non plus un plat.

Weathering Sky après un début très prometteur sur une guitare improbable, un chant assez trash et un refrain à la The Beatlles poursuit par un couplet assez décevant. Par chance le titre finit comme il commence mais je regrette ce petit couplet convenu au milieu qui gâche un peu la fête.

Neal semble avoir beaucoup tenu à ce que Freak soit sur l’album, je ne sais vraiment pas pourquoi sincèrement.

On finit par un long métrage à la Transatlantic. Tous les musiciens du groupe ne sont pas réunis, mais c’est vraiment le seul élément qui manque à ce morceau de plus de trente trois minutes. Décliné est six parties, une Introduction instrumentale brillante et cinq chansons, Never Pass Away, Losing Your Soul, The Mystery, Some Kind Of Yesterday et Never Pass Away (Reprise), cette fabuleuse composition devrait ravir les fans de Transatlantic même si on ne retrouve pas aux commandes tous les musiciens habituels. La musique est assez technique, un peu pompeuse parfois mais c’est le style qui veut ça, il y a cet éternel thème aux claviers et guitares qui revient et qui permet de se raccrocher un peu de temps en temps au titre quand on est perdu, c’est bien écrit, bien joué, rien à dire, c’est du lourd comme on aime.

Dans l’édition spéciale vous aurez droit à un DVD dans lequel vous découvrirez un documentaire (un peu cheap et mal filmé mais pas inintéressant) et trois vidéos Momentum, Weathering Sky et Thoughts Part 5 (la meilleure), trois vidéos assez, comment dirai-je, amateur, mais bon c’est sympa quand même. Rien qui justifie vraiment l’achat de cette édition, sinon le plaisir de donner un peu plus d’argent à un artiste que l’on aime bien.

Rédigé par Jean-Christophe le 17/09/2012