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Si I et II
Némo - Si I et II
Titre : Si I et II
Groupe : Némo
Sortie : 2012
Label : Inconnu
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
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Titres

    Formation en 2000
    Dissolution en 2015

    Jean-Pierre Louveton [chanteur,guitariste], Guillaume FONTAINE [clavier], Jean-Baptiste Iter [batteur], Olivier Long [bassiste]

    NEMO est un des groupes de référence du rock progressif français depuis des années. Enfants de Ange, ce quatuor composé de Jean-Pierre Louveton au chant et guitare, Guillaume Fontaine aux claviers et chant, Jean-Baptiste Itier aux percussions et chant et de Lionel B. Guichard à la basse et chant connaît un certain succès dans l’hexagone.

    La réédition de Si Partie 1 et 2 cette année est l’occasion de chroniquer pour la première fois ce groupe qui va sortir en septembre prochain un nouveau double album très attendu. Il s’agit donc d’une double chronique, celle des deux parties du concept album Si produit en 2006 et 2007.

    Disons le d'emblée, sans prendre de gants, les deux parties n’ont pas la même force.

    Si Partie 1, avec ses envolées instrumentales, sa richesse musicale et son côté presque prog classique, possède une puissance évocatrice que n’a pas forcément la seconde partie, du moins aux premiers contacts.

    Douce Mort, le premier titre du concept est une pièce magistrale, que ce soit musicalement où par ses textes. La scène est posée, l’homme éveillé sur sa table d’opération entouré de machines qui le charcutent au nom de la science et de l’éternité. Les dernières secondes se concentrent sur un dernier instrumental nerveux, les notes très agressives d’une basse qui se lâche complètement.

    Si, débat de l’éthique médicale, de la génétique, de l’immortalité avec des textes percutants et simples, une musique à réveiller les mort, bien épaisse mais douce également, très progressive, où on ne peut s’empêcher de sentir l’esprit des frères Décamps.

    Si contraste avec les précédents morceaux, une petite mélodie facile et un chant fragile, un texte triste et terrible qui relance la question, met à mal l’éthique et offre un autre regard sur le problème. Sublime !

    La première partie s’achève sur un titre de plus de vingt minutes, Apprentis Sorciers en cinq mouvements, dont deux instrumentaux qui encadrent L'éternel Hiver. Un démarrage jazz fusion avec Apprentis qui glisse vers du Satriani, wow ! L’éternel Hiver joue sur des influences nord africaines mais également brésiliennes avant de partir sur une rythmique assez jazz funky avec le l’instrumental Danse de la pluie. Pantins à côté semble bien dépouillé, des claviers qui accompagnent le chant presque parlé, une guitare blues et un texte extraordinaire. L’album s’achève sur un petit air de Brazil qui croisé à une chanson de Tri Yann, petit air que reprend Si partie II.

    La discussion de fin de repas au restaurant en guise d’introduction de l’Homme Idéal, la seconde partie de ce concept, n’est pas du niveau des textes précédents mais la continuation instrumentale donne envie d’aller plus loin.

    Le début de ce second CD est un peu laborieux, peut-être un peu à cause d’une succession de titres trop courts qui ne laisse pas assez de temps à l’oreille pour se les approprier et de lignes vocales assez difficiles à suivre, pas vraiment mélodiques, un choix de sons 80’s aux claviers et un côté rock français un peu décousu.

    L’Homme Idéal (1) revient au niveau de la première partie. Son démarrage très jazzy renoue avec les grand moments de Si. Basse, guitare, batterie et claviers font vraiment merveille, une musique qui colle beaucoup mieux avec le chant.

    Reflets est assez étonnant, limite dérangeant avec les deux voix, celle de Sylvia et de Jean-Pierre, qui se croisent, pas vraiment ensemble sans jamais être trop loin. Le titre possède un côté Pink Floyd totalement assumé, loin du jazz prog des premiers morceaux.

    Suit le premier instrumental qui part un peu dans tous les sens, Décadanse, mélange de fusion et de prog savamment dosé. Bien trop court évidement avec ses deux minutes, il s’agit juste d’un pont pour amener Une Question de Prix. Un titre assez étrange, construit avec une très belle progression, le genre de musique qui fera kiffer les amateurs de prog, et qui se poursuit sur le second instrumental Une Question de Temps. Un trio magnifique, du grand bonheur pour les oreilles.

    L’album s’achève sur Les Visages du Monde, la conclusion de cette réflexion sur la science, sur l’homme, un dernier titre assez épuré pour finir en douceur.

    L’Homme Idéal, cette seconde partie de Si, même si elle ne démarre pas de manière idéale justement, continue magnifiquement. Certes ce n’est pas un album facile à écouter tant la musique part dans toutes les directions, il faut lui offrir le temps, l’apprivoiser, mais cet effort est récompensé au final. NEMO est un groupe à part dans la scène progressive, avec des textes très forts, une musique sans compromis, à découvrir absolument.


    Rédigé par Jean-Christophe le 29/06/2013
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