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Draugr
Obake - Draugr
Titre : Draugr
Groupe : Obake
Sortie : 2016
Label : Rare Noise Records
Format : CD
Genre : Metal
Achat : ici
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Titres

  • Cold Facts
  • Incineration Of Sorrows
  • Hellfaced
  • The Augur
  • Appeasing The Apparition
  • Serving The Alibi
  • Cloud Of Liars
  • Immutable
  • Draugr
  • Draugr (Leon Switch Remix)

Formation en 2011


Rare Noise Records propose un catalogue régulièrement à la frontière du progressif. Souvent dans les mouvances free jazz expérimental, leurs groupes explorent parfois des sonorités plus musclées comme ce Draugr de Obake.
De quoi parle-t-on exactement ici ? De free métal électro prog… un nouveau genre ? Pas exactement, plus la croisée de diverses mouvances rassemblées par ce trio italien qui joue avec un bassiste de renom, l’homme qui a oeuvré chez Porcupine Tree et que l’on retrouve dans quelques projets atypiques, je parle bien sûr de Colin Edwin.

Obake

Dix titres, dont un remix de Leon Switch, explorent différentes déclinaisons du métal avec toujours une place de choix pour la basse. Presque un catalogue du genre où le trip hop côtoie le growl. Guitare et basse mènent la danse quand Lorenzo, caméléon, adapte sa voix aux circonstances. La batterie peut exploser comme se limiter au minimum syndical sans atteindre pour autant une grande subtilité de toucher. Ne réglez pas votre equalizer et ne poussez pas trop l’ampli, le mur de basses pourrait éventrer vos cloisons.

Pour être honnête, j’ai failli m’arrêter au second titre. Il faut dire qu’ ’Incineration Of Sorrows’ me reste sur l’estomac. Mais comme je suis curieux et besogneux de nature, j’ai poussé la découverte jusqu’à son terme et j’ai bien fait.

Même si le growl de ‘Cold Facts’ ne m’emballe guère, ce premier titre possède d’évidentes qualités de par le travail vocal, la basse burineuse et une écriture à tiroirs très progressive. ‘Hellfaced’, expérimental, offre à Jacopo l’occasion de s’éclater derrière les fûts sur des notes de basse traînantes. La chose est sombre, métallique et torturée. C’est également ici que l’on entend distinctement les premiers éléments électro de l’album. ‘The Augur’ figure parmi mes pièces préférées. Cinématique et sombre, le titre prend son temps et, sous sa carapace, cache des trésors insoupçonnés. Basse jouée comme une contrebasse de jazz, ‘Cloud Of Liars’ est une des belles surprises de cet album. Du métal jazz expérimental où l’inventivité du groupe semble à son top. Et puis il y a ‘Draugr’ décliné en deux versions, splendide concentré d’émotion, cinématique, vocalement délicieux, porté par des nappes électro dignes de Vangelis.
Reste quatre morceaux nettement moins subtils, réservés aux plus métalleux d’entre vous, sur lesquels je ne m’attarderai pas. Ils sont trop épais pour mes chastes oreilles de progueux, la médaille revenant à ‘Incineration of Sorrows’.

Obake propose une heure de métal déviant, parfois progressif, que je recommande à notre public le mieux armé pour cette musique, ceux avec des tatouages de marques de bière sur la fesse gauche. Moi qui suit vierge (de tout gribouillage à cet endroit), j’ai apprécié cet étonnant Draugr même si j’ai zappé quelques passages.

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Rédigé par Jean-Christophe le 28/10/2016
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