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The Big Shift
Sebas Honing - The Big Shift
Titre : The Big Shift
Groupe : Sebas Honing
Sortie : 2016
Label : Friea Music
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
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Titres

  • Big Shift - instrumental
  • Life Part I
  • Ditching Fear
  • Mercury Retrograde
  • OMG
  • All You Are
  • Freedom
  • Mild Smile
  • Hometown
  • Full 180 - instrumental
  • Flickering Heart
  • Homeless
  • Falling Down
  • Life Part II
  • Lost

Sebas Honing [clavier], Petra Honing [], Christiaan Bruin [batteur]


Membre additionnel:
Tessa Struijs :choeurs (Homeless)

Sebas Honing est pour moi un artiste particulier, car il m’a en quelque sorte permis de me lancer pour ma toute première chronique dans ce webzine. Je retrouve donc avec plaisir notre hollandais, avec ce nouvel album à la pochette futuriste, fruit de son imagination qu'il a su transposer en plusieurs scènes dans le livret du CD. Comme à son habitude, Sebas est au four et au moulin lorsqu'il s'agit de ses productions. Outre l'artwork, l'artiste, dont je me demande, soit dit en passant, s'il sait exactement combien de guitares il possède à la maison - en tout cas plusieurs dizaines - est aux commandes des nombreuses guitares jouées, ainsi que des claviers, et assure la majeure partie du chant. La grosse différence est qu'il n'est pas usurpé de parler maintenant d'un Sebas Honing band, en sorte d'allusion au titre de ce Big Shift . En effet les batteries qui étaient programmées auparavant par ses soins ont été déléguées à Christiaan Bruin (Sky Architect), qui en profite pour pousser ses cordes vocales dans Homeless. On retrouve aussi sur quelques titres et avec un plaisir inégalé la belle voix légère et aérienne de sa femme Petra, professeur de chant dans la vie de tous les jours.

Sebas Honing The Big Shift

Venons-en tout de suite au chant, et profitons-en pour glisser un petit mot sur la voix de notre originaire de Roosendall. Les plus chatouilleux d'entre vous sur le sujet cordes vocales auront encore sûrement matière à discussion, le plus gros argument étant que la voix de notre hollandais est assez grave et peut manquer de punch et de coffre dans certains passages de cet album. Il en est ainsi, nous en avions déjà parlé très brièvement dans nos chroniques précédentes. Le contraste entre une guitare lourde et une voix aux accents de fragilité peut aussi être utilisé comme une force, à l'image de 'Mercury Retrograde'. Le plus important à retenir est que depuis son dernier album Sebas a pris des cours personnels (devinez par qui) pour améliorer ses cordes vocales et donner ainsi plus de puissance à sa voix. Quoique vous pensiez du résultat de cet effort, il est vraiment tout à son honneur. Il est vrai que sur certaines portions de titres ('Freedom', 'MildSmile', 'Lost') la voix peut trouver ses limites, mais c’est pour moi un point qui ne gâche rien. Il est plutôt réjouissant de voir un artiste qui ne se repose pas sur ses lauriers, connait ses points à améliorer et se donne les moyens pour repousser ses limites. Fermons cette parenthèse.

Avec ce nouveau Big Shift, qui commence avec une rapide introduction incluant des murmures et une guitare exprimant un motif en forme de point d’interrogation, Sebas nous livre une bonne heure de musique au accents rock, metal, (progressif ?), flirtant aussi avec la pop sur quelques titres, à l’exemple de ce 'HomeTown' à la structure assez classique. On y retrouve l’écriture particulière du hollandais, jouant sur une alternance dosée de séquences calmes - acoustiques ou non -, et de séquences métal beaucoup plus énergiques vous tombant dessus au moment où vous vous y attendez le moins. On y retient bien sûr toute une belle palette de couleurs exprimées par les cordes des nombreuses guitares acoustiques et électriques intervenant dans les différents titres. Des guitares tour à tour volontaires, légères, entêtantes, apaisantes, tristes, cristallines, acérées, fendant l’air de leur lame étincelante. Des guitares entraînantes aussi, chuintantes, calmes, engageantes, reposantes, lourdes, positives, solaires.

Le Big Shift de cet album, c’est aussi un album plus personnel, avec des sujets abordés plus proches de l’artiste mais dans lesquels chacun pourra se reconnaître: le sens que l'on donne à sa vie (diptyque Life Part I et II), la mort ('Mild Smile'), les peurs et ses blocages que l'on doit dépasser pour avancer ('Ditching Fear', 'Freedom'), le frein des habitudes ('OMG'), la famille avec ce titre consacré à sa fille nouvellement née, et dont le mot heartbeat prend tout son sens, le rythme original de 'Flickering Heart' étant calqué sur des battements de cœur très probablement issus d'une échographie.
Cet album laisse globalement une bonne impression, dans la continuité des albums précédents, même si je le trouve à vrai dire un peu inégal. Aux belles voix, à l'énergie et au dynamisme de 'Freedom', au refrain entrainant de 'Life', à l'emprise mélancolique de 'Falling Down' peuvent être contrebalancés les retouches électroniques incompréhensibles - en tout cas pour moi - de la voix sur 'Ditching Fear', un refrain tabassé sur 'OMG' qui ne m'embarque pas, quelques fins de titres en diminution de volume qui me laissent un goût d'inachevé.

Ne vous arrêtez pas à ces quelques remarques qui n'engagent que le chroniqueur qui rédige ces lignes, cet album donne encore une fois l'étendue des talents du jeune hollandais qui continue à triturer sa matière musicale pour nous laisser au final une belle impression d'énergie positive et communicative.

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Vidéo :


Rédigé par Laurent le 01/03/2016
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