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Nomad
Sky Architect - Nomad
Titre : Nomad
Groupe : Sky Architect
Sortie : 2017
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • Wasteland
  • Endless Roads
  • Nomad
  • Dune
  • Sandwalker
  • Race To The Sun
  • Into Singularity

Formation en 2008

Christiaan Bruin [batteur], Guus van Mierlo [bassiste], Rik van Honk [clavier,trompette], Wabe Wieringa [guitariste], Tom Luchies [chanteur,guitariste]

Un fremen dévale une dune, un homme du désert, un nomade sans attache, qui marche sur le sable, sous un soleil brûlant.

Longue traversée du désert pour Sky Architect ? Pas vraiment. Seulement nos cinq néerlandais n’étudient plus au conservatoire. Ils se sont éparpillés dans la nature, et loin des studios confortables de l’école, ils goûtent aujourd’hui aux joies du travail et de la vie de famille. Difficile dans ces conditions de se réunir pour jouer et enregistrer. Nomad arrive quatre années après A Billion Years Of Solitude, sept après Excavations of the Mind.

L’album sept titres pour une heure de musique est sans doute plus accessible que son prédécesseur, et toujours teinté de King Crimson et de touches jazzy.

Sky Architect - Nomad

Tout commence avec ‘Wasteland’ et plus de deux minutes instrumentales, d’abord rythmées et puissantes, tel le sirocco qui balaye tout sur son passage. La tempête s'apaise sur des notes de guitares qui s’organisent en une mélodie où vient se poser un chant fin des sixties. Le roi pourpre n’est pas loin avec les orgues de Rik Van Honk, le phrasé de Tom Luchies, mais point de rétro prog ici, Sky Architect rebondit bien vite, brisant les schémas prévisibles et nous embarquant dans un nouvel instrumental final déchirant de trois bonnes minutes.
Le décor est planté, une tente de nomade au milieu de désert aride et un ‘Endless Road’ orientalisant et Frippant. Près de douze minutes qui mêlent une nouvelle fois nostalgie des seventies et modernité. Un titre puissant, visuel, qui constitue d’après moi, ce que Sky Architect a composé de plus beau à ce jour. Ils trouvent le juste équilibre entre énergie et douceur avec cet instrumental apaisé, guitare et trompette envoûtants, qui emprunte un tempo néo-progressif bien connu pour poursuivre sur ce chemin sans fin sur lequel j’aurai bien marché quelques minutes de plus. Le morceau s’achève en beauté avec un dernier retour à son refrain magnifique.
Le ‘Nomad’ renoue avec le Sky Architect que je connais mieux. Entre deux sections sautillantes, caquetantes même, des couplets et refrain vintage prennent place. La rencontre des genres, barré festif bizarre et seventies dérouteront tout d’abord ceux qui ne connaissent pas le groupe, mais chaque nouvelle écoute vous rapprochera de l’acceptation puis de l’émerveillement.
Le nomade, sous le ciel sans nuage, gravit les dunes, pas après pas, dans le sable brûlant. Planant à souhait avec la petite touche jazzy de Christian Bruin, ‘Dune’ constitue une autre merveille de Nomad, une pièce ‘courte’, moins instrumentale avec la guitare géniale de Wabe Wieringa,  et le final qui dévale la pente à toute allure, et s’achève dans le vent du désert.
Le ‘Sandwalker’, tout au prog fusion dans son ouverture, abandonne cette forme pour un prog qu'aurait pu jouer Dream Theater (Tom emprunte le phrasé de Labrie pour l’occasion) si les trois dernières minutes ne revenaient au jazz fusion. Encore un mélange osé et fabuleusement réussi.
Après quoi courent-il ? Le soleil ? ‘Race To The Sun’, entre expérimental et fusion, poursuit à toute allure la course elliptique de l’astre radieux, alternant dérapages dans le sable, sprints et refrain génial, “Send me to the next heat, have me speeding the light…”. La petite pièce indispensable de l’album avec sa vidéo façon ‘Les fous du volant’.
Nomad s’achève au coeur d’une singularité, renouant avec les cuivres et l’orientalisme pour près de douze minutes où la basse de Guss Van Mierlo reprend le thème de ‘Race to the Sun’. Rétro, puissant, changeant de direction à la manière de Transatlantic, il s’agit du morceau le plus exigeant de l’album, mais peut-être pas mon préféré cependant.

Je viens d’élire Nomad meilleur album de Sky Architect. Sept morceaux écrit très rapidement avec toutes les idées des cinq membres du groupe, mises en commun dans le même chaudron, et qui, sans renier leurs origines, donne une musique accessible et belle. A découvrir absolument.

Facebook : https://www.facebook.com/skyarchitect/

Vidéo :


Rédigé par Jean-Christophe le 24/07/2017
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