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A War Of Our Own
Stream of passion - A War Of Our Own
Titre : A War Of Our Own
Groupe : Stream of passion
Sortie : 2014
Label : Graviton Rec/Rough Trade
Format : CD
Genre : Metal progressif

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Titres

  • Monster
  • A war of our own
  • The curse
  • Autophobia
  • Burning star
  • For you
  • Exile
  • Delirio
  • Earthquake
  • Secrets
  • Don't let go
  • Out of the darkness
  • The distance between us (digipack bonus track)

Formation en 2011
Dissolution en 2017

Marcela Bovio [chanteuse], Johan van Stratum [bassiste], Arjen Anthony Lucassen [] jusque 2013

“A War Of Our Own” est le tout dernier Stream of Passion, réalisé à l’aide d’un crowd founding qui a eu un très beau succès, à croire que l’avenir de la production musicale passe maintenant par ce mode de financement inventé par Marillion, il y a bien longtemps.

Mais je m’égare. J’ai découvert Marcella avec Embrace The Storm. Je les ai même vu et rencontré à l’époque où ils tournaient avec Arjen Lucassen. Une voix fabuleuse, alternant anglais et espagnol, une belle prestance scénique et un métal progressif pas dénué d’intérêt. J’ai un peu lâché prise ensuite et c’est en écoutant “The Flame Within”, il y a peu, que j’ai voulu renouer avec leur musique.

Et voila “A War Of our Own”, un CD treize titres dont un bonus, avec un livret sympa mais déconseillé aux presbytes, dédicacé pat tout le groupe et avec mon petit nom dedans (faut bien se la péter un peu)...

La voix de la belle Marcella est toujours ensorcelante, peut-être plus belle encore, et pourtant, pourtant. Dès la première écoute, j’ai su que ce serait un mariage de raison. Je me suis tourné et retourné dans mon lit froid pendant des nuits sans sommeil, sans comprendre, que nous arrivait-il ? C’est en écoutant le sublime mini live acoustique qu’elle nous avait promis, nous les promoteurs de cet album, que j’ai enfin eu la révélation.

La musique de “War Of Our Own” est trop chargée, trop de violons, trop de chœurs, de claviers, saturation poisseuse de barbe à papa, pas assez de rage métaleuse ou trop de basse et de guitare. Faudrait choisir. La production elle même aggrave encore cette sensation, le spectre est saturé, le chant ressort péniblement, la basse de Johan bouffant toutes les fréquences, pitié !

Quand le violon, le piano et la voix se rencontrent comme au début de “The Curse”, c’est divin. Quand la basse et la batterie de Martin se lancent, mes oreilles sensibles sombrent dans la purée sonore, donnez moi des enceintes de monitoring d’urgence !

Voila pour mes oreilles. Ensuite, ensuite, c’est un peu tout le temps la même chose, ben oui. Et pour quelle raison s’il vous plaît ? Parce que les titres sont construit pour la voix et ne laisse guère de place au groupe pour s’exprimer vraiment, si ce n’est en bourrinant pour rattraper les cordes vocales de Marcella.

Il y a pourtant des moments de grâce comme dans “For You” où nous soufflons enfin, également un tout petit basse guitare batterie génial sur “Burning Star”, l’intro de “The Curse” ou de “Exile” où Marcella chante enfin en espagnol avant que la musique ne reviennent charger la barque déjà bien en dessous de son tirant d’eau. Le titre est bien vu pourtant, juste que trop de voix et d’instrument s, ça sature. Il ne faut pas oublier “Don’t Let Go” qui est sans doute le titre le plus subtile de l’album avec un break vocal et un solo de guitare magnifique. Et je serai injuste si je ne mettais pas dans cette liste “Monster” qui par bien des aspects est séduisant.

Pourquoi n’ont-ils pas osé l’acoustique ? C'eût été sublime… Pour ne pas décevoir la fange gothico métaleuse à moitié sourde à force de décibels ? C’est un peu gâcher une très belle voix et de belles mélodies. “Delirio” commence si bien, quel dommage. Sur “Secrets” l’équilibre est de temps en temps trouvé, on en vient à espérer, surtout que la basse et guitare nous offrent un passage génial, dommage que les claviers s’en mêlent, encore une fois trop de matière et pas assez d’espace pour respirer, on étouffe !

Déçu je suis ? Oui carrément. Trop bas on ne distingue rien, trop fort, on finit sourd, au milieu, c’est de la soupe. A la rigueur l’album est plus audible en mp3 sur des petites enceintes de PC c’est dire… La musique a besoin de respirer pour s’écouter, le silence a été inventé pour cela. Dommage…


Rédigé par Jean-Christophe le 24/04/2014
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