Neoprog.eu
Menu

Retrospective
Sweet Hole - Retrospective
Titre : Retrospective
Groupe : Sweet Hole
Sortie : 2013
Label : Inconnu
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Aucune évaluation
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

    Formation en 2004


    Je n’écoute pas souvent de rock progressif espagnol, sans doute parce qu’il ne fait pas souvent parler de lui par chez nous mais après cet album je risque d’être encore moins tenté.

    Le dernier groupe chroniqué ici, ce fut Harvest, il y a déjà pas mal de temps, une très belle rencontre. Là c’est une autre affaire, cette fois-ci nous allons découvrir Sweet Hole, un groupe venu d’Andalousie, de Séville pour être précis.

    Né en 2009, Sweet Hole se compose de Carlos Durán à la basse, David Carrasco à la batterie,

    Miguel Durán aux guitares, David Alejo aux claviers et Javier Carrasco au chant. Le groupe a changé de batteur en 2011.

    Leur musique est construite sur les fondations progressives des années 70’s, un son assez rock, brut de décoffrage avec un chant rentre dedans pas toujours très juste. Retrospective est le second album après Riddles of Mind sorti fin 2011.

    Neuf morceaux composent Retrospective, des titres de belle longueur, huit minutes et plus en moyenne si l’on excepte l’introduction, avec On the edge of the abyss on culmine à onze minutes. Le son est imprégné de seventies, orgue, piano, guitares et même la rythmique. L’influence de Deep Purple semble prépondérante dans leurs compostions même si ce n’est pas John Lord qui est derrière les claviers. On peu regretter que Javier ne chante pas dans sa langue maternelle, on sent bien en effet la petite gène à emprunter la langue de Shakespeare, et pour corser le tout son diapason doit être en plomb.

    Après une intro assez brève, l’album attaque The World on my time, un des grand formats de l’album qui débute par un instrumental. A quelques maladresse près, le titre mérite un détour si on oublie le final catastrophique. Decide, nettement plus court suit sur un riff très rock et une batterie un peu bordélique, il faut le dire et gaffe au chant par pitié, quand il monte ça fait mal ! Alors malgré des efforts sur les claviers, le titre est un peu imbuvable. Beyond the shield s’éclate tout seul, entre funk et rock 70’s, difficile à dire. Pseudo flashback est plus pausé (moins bruyant) du moins au début, bluesy, ce n’est pas plus mal, si le chant restait en bas ce serait parfait, mais non il faut qu’il monte et ouille ! Nightmare healer alterne passages sympathiques et ratages magistraux, changement de rythme improbables (à ne pas reproduire à la maison les enfants). On the edge of the abyss dure longtemps, assez pour réussir à placer deux ou trois trucs plaisants au milieu du reste. Pas de quoi pavoiser non plus même si l’instrumental final relève bien le niveau. Inferior being possède l’avantage d’être très instrumental, tinté de folk et plus cohérent sur la durée, mon titre préféré assurément. On finit sur Our own death et une furieuse envie que ça aille vite, mais non, dix minutes et quelques qui vont être longues, longues...

    Même si vous êtes amateur de ce gros son rock des 70’s, l’album va vous donner du fil à retordre.

    Le chant qui ne tient pas du tout la route est en plus très souvent faux. Le batteur va vous gaver très vite à taper comme un sourd et toujours de la même manière sur ses fûts. Les claviers font patchwork criard, entre sons à deux balles, orgues et piano qui se succèdent dans un joyeux désordre imprévisible. La rythmique est rock, parfois funky, des fois progressive, un peu au petit bonheur. On sent que tout cela n’est pas très maîtrisé, les transitions sont souvent poussives. Il s’agit sans doute d’un enregistrement semi live, enfin j’espère. La guitare tient bien la route tout de même, enfin une note positive dans cette chronique désespérée. La basse est mise en valeur assez souvent, de bons passage où elle claque bien mais elle suit parfois des rythmiques étonnantes comme sur Nightmare healer. La musique très ambitieuse de Sweet Hole se heurte au savoir faire assez limité de la formation en la matière, le résultat est à la hauteur de cette triste constatation. Il y a beaucoup d'enthousiasme dans leur musique, c’est déjà ça, ça doit dépoter sur scène mais là nous avons à faire à un album studio. Je n’ai pas aimé, vous l’aviez compris sans doute.


    Rédigé par Jean-Christophe le 24/02/2014
    Commentaires
    Aucun commentaire
    Discographie