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Live in Tokyo
The Crimson Projekct - Live in Tokyo
Titre : Live in Tokyo
Groupe : The Crimson Projekct
Sortie : 2014
Label : Inside Out Music
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
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Titres

  • B'Boom - live
  • THRAK - live
  • Frame By Frame - live
  • Dinosaur - live
  • Industry - live
  • Elephant Talk - live
  • VROOOM VROOOM - live
  • Sleepless - live
  • Larks' Tongues InAspic, Part II - live
  • Indiscipline - live
  • Red - live
  • Thela Hun Ginjeet - live

Formation en 2011


Live in Tokyo est un concert enregistré devinez où et qui reprend douze titres mythiques de King Crimson joué en live par en autre trois des membres historiques du groupe, Belew, Levin et Mastelotto. The Crimson Projekct, ainsi se nomme cette formation qui reprend le rois cramoisi.

Tony Levin, Adrain Belew, Pat Mastelotto, Markus Reuter, Julie Slick et Tobias Ralph sont aux commandes. Rien qu’une telle affiche fait frissonner, mais quand en plus, ils viennent se produire sur scène pour vous jouer THRAK, Dinosaur ou encore Sleepless, cela devient fou.

Peut-on parler ici de cover ? Non je ne crois pas, tant l’âme du groupe est présente dans cette prestation live. Les six artistes n’abordent pas le répertoire le plus accessible de King Crimson, mais bien des titres difficiles, pour les musiciens comme le public. Ils n’ont pas froid aux yeux les bougres.

Si vous n’êtes pas fan de Crimson seconde époque, fuyez, car rien ne vous sera épargné avec ce live. Après les hallucinantes percussions de B’Boom de Pat Masteletto, THRAK vous explose à la figure avec toute la complexité dont il est capable, énorme donc ! Même Frame by Frame, qui peut se jouer très mélodique, dérape très vite, excellent, particulièrement le final. Vous n’en avez pas eu assez ? Tant mieux, ça ne fait que commencer. Même si Dinosaur est bien sage à quelques détails près (la ligne vocale se prête moins aux dérapages), Industry va se rattraper, quasiment indigeste, le titre expérimental et lent permet aux musiciens de démontrer la finesse de leur jeu après avoir sorti la grosse artillerie. Elephant Talk est poussé dans ses extrémités, jouant plus sur côté funky de la composition malgré quelques délires d’Adrian. Et puis Vrooom Vrooom arrive, emblématique morceau de l’album THRAK, joué plus subtilement l’original, presque une redécouverte où la guitare écrase moins la partie basse, une approche originale de la chose. Il a fallu la voix de Belew pour reprendre mes marques sur Sleepers, les percussions affolantes de Pat ont métamorphosé l’original, là encore c’est loin d’être inintéressant, ils vont très loin, très loin, poussant l’instrumental dans ses limites, des extrémistes musicaux, tout à fait dans l’esprit du groupe, du moins après sa reformation. Lark’s Tongue In Aspic Part II nous fait remonter le temps, cette version, hormis le thème principal, s’amuse à nous égarer un peu dans le dédale musical du groupe, une très belle interprétation de ce chef d’œuvre. L’intro de Indiscipline va vous prendre elle aussi par surprise, basse et batterie version long format. presque neuf minutes psychédéliques qui raviront les amateurs du genre. On poursuit avec Red qui reste assez conforme, presque sage. Le live se finit sur Thela Hum Ginjeet, retour d’une rythmique funky, d’un refrain totalement barré, et de quelques passages de guitare plus loin le concert s’achève, vous venez de vous prendre une grosse claque musicale.

Ce live ne laisse pas beaucoup de place au public, on ne l’entend que très peu, les interactions des artistes avec lui se limitent à la musique et un ’thank you very much’ en fin de concert. J’aime bien les musiciens qui s’épanchent un peu sur scène, mais bon on ne peu pas tout avoir.

Ce qui reste fabuleux, c’est qu’en 2014, à part les drogués et les vieux barbus, il y ait encore un public pour cette musique de fous. Démesure, débauche technique, son écrasant, comment se fait-il qu’à l’ère du easy listening et du fast food, des milliers de personnes se déplacent encore pour découvrir les joies des acouphènes ? Ce live est fabuleux, il fait honneur à l’un des groupes du rock progressif les plus étonnant de tous les temps. Les six artistes jouent comme des dieux, un live énorme de puissance et de finesse, que l’on écoutera pas en buvant son café matinal ni après un repas trop garni, un live dans lequel on se fait happer.

Ça fut l’occasion de me replonger dans la discographie de King Crimson, de comparer les versions et l’interprétation qu’en a fait The Crimson Projekct. J’ai ressorti Discipline en vinyle, les CD de THRAK et Absent Lovers que je n’écoute pas assez souvent. Je salue le travail et la performance, car sans être des copistes, ils ont vraiment su redonner vie à cette musique fabuleuse en y apportant leur touche.


Rédigé par Jean-Christophe le 22/02/2014
Commentaires

Le live in Toyo... Il faut se relire parfois! Mais est il aussi bon que les autres sessions live du King Crimson "roots", par exemple le double live Cirkus, regroupant toutes les périodes du groupe (c'est pas un mince affaire...)?
Le 26/02/2014 par Peter Styl