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Polaris
Tesseract - Polaris
Titre : Polaris
Groupe : Tesseract
Sortie : 2015
Label : Kscope
Format : CD
Genre : Metal progressif

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Titres

    Acle Kahney [], James Monteith [], Jamie Postones [batteur], Daniel Tompkins [chanteur], Amos Williams [], Ashe O'Hara [] depuis 2012 jusque 2014


    Invité :
    Martin Grech : chant et paroles sur ‘Hexes’ aux côtés de Daniel Tompkins

    Nous attendions le retour de TesseracT avec impatience. Il faut se souvenir de leur précédent album très prometteur, Altered State, un concept qui parlait des bouleversements qui surviennent au cours de la vie, du métal progressif djent novateur avec un chant hautement mélodique. En parlant de chant, Polaris, leur nouvel album, voit le grand retour de Daniel Tompkins présent sur One et qui se fond dans le phrasé de O’Hara, ne créant pas une nouvelle rupture.

    Quid de Polaris ? La recette reste un peu inchangée, un métal prog dominé par une voix fabuleuse et secoué d’électrochocs et basse et de guitare, un son ciselé, loin du bourrinage moyen du métal ambiant. L’album neuf titres nous entraîne dans son paysage rythmique saccadé pendant quarante sept minutes. N’attendez pas de morceaux fleuve comme ‘Singularity’ tiré de leur précédent CD, ‘Dystopia’ le plus long ici peine à atteindre sept minutes. Le groupe s’éloigne également des cadences tooliennes pour explorer d’autres facettes du djent.

    TesseracT - Polaris

    L’écriture consiste en une successions de parties mélodiques entrecoupées de sections rythmiques nerveuses, marque de fabrique du groupe. Il existe cependant sur Polaris des exceptions à cette règle, sinon où serait le plaisir. ‘Phoenix’ se pose comme un bon exemple, un titre de moins de quatre minutes exempt de basse mitrailleuse, ce qui ne l'empêche pas de s’imposer souvent, où le chant mélancolique crée la ligne mélodique principale. Ils se rattrapent aussitôt sur la première minute chaotique de ‘Messenger’. Le chant, bien chahuté par le djent, suit une partition où quelques notes se seraient décrochées. ‘Seven Names’, échappe lui aussi à la densité rythmique. Délicieusement intimiste en première partie, il s’épanouit pleinement au bout de deux minutes et revient à un registre confidentiel vers la fin.

    ‘Utopia’ fait partie des tueries de cet album. A fleur de peau tout d’abord, le chant s’emballe avant de laisser basse, guitares et batterie vous tabasser avec quatre notes à le seconde. La chose devient djent, s'envole mélodique puis revient sur un rythme soyeux et tendu. Un bref break et le titre s’achève nerveusement à la façon de Eminem.

    TesseracT

    Les morceaux se détachent nettement les uns des autres en conservant une cohérence d’ensemble. Même s’il peut s’écouter par petits bouts, Polaris n’en sera que meilleur d’une seule traite. La production, que l’on doit à Acle Kahney, force le respect. L’enregistrement met tous les pupitres sur un pied d’égalité avec un spectre équilibré. Je vous recommande tout de même une écoute assez forte pour que la musique décolle vraiment. Après tout nous parlons de métal. Ouvrez le livret pour y découvrir les paroles poétiques, parfois énigmatiques de Tompkins et l’artwork épuré très réussi signé Shatner Bassoon, c’est également cela écouter de la musique.

    Ce sera pour moi le meilleur des trois TesseracT même si à force d'écoutes il perd un peu de son intéret, sans doute plus consensuel que Alterated State, avec Daniel qui a renoncé à crier. Le groupe conserve son originalité première en devenant plus abordable.

    Facebook : https://www.facebook.com/tesseractband

    Vidéo :


    Rédigé par Jean-Christophe le 21/10/2015
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