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Music for Wastelands
Ossicles - Music for Wastelands
Titre : Music for Wastelands
Groupe : Ossicles
Sortie : 2015
Label : KARISMA RECORDS
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Les évaluations Evaluations
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Titres

  • Halfway Homes
  • Darkroom
  • Tectonic
  • Will It Last
  • Family Tree
  • Exit Wound
  • Pale Summer Nails
  • The Red Heart
  • Goodnight Ghosts
  • In The Stereo
  • Girl With The Glass Eye
  • Pandemonium
  • Porcelain Doll
  • Music for Wastelands

Formation en 2011

Sondre Veland [clavier,batteur,percussions], Bastian Veland [clavier]


Les cousins norvégiens repérés par Steven Wilson sont déjà de retour. Leur excellent premier album, Mantelpiece, est initialement sorti fin 2012 sous leur propre label, mais il a fallu attendre sa réédition en 2015 chez Karisma records pour qu’ils sortent de l’anonymat. Ce second CD arrive donc à nos oreilles très rapidement après le premier.

Dans sa chronique du précédent opus, Jean-Christophe mentionnait le fait que le duo définissait leur style comme du jazz progressif mais celui-ci, bien que présent, n’était sans doute pas le plus notable. Cette fois ci, le coté jazz l’est bien plus autant au niveau son avec la forte présence du saxophone de Erlend Furuset Jenssen, musicien invité, que des structures. Le coté Porcupine Tree a lui quasiment disparu. Mais les nordiques ne se donnent aucune limite pour exprimer leur talent et explorent donc divers territoires musicaux, alliant titres ambiants minimalistes à des univers beaucoup plus déjantés. Les deux membres chantent et jouent des claviers. En outre, Sondre Veland s’occupe de la batterie et des percussions, Bastian Veland joue de la guitare et de la basse.

ossicles

Selon les auteurs, l’album est un concept nous racontant une histoire tout au long des quatorze titres qui le composent. Cependant ma maîtrise de l’anglais étant loin d’être parfaite, surtout sans l’aide des textes, je ne pourrais pas vous dire quel est le sujet de cette histoire. La plupart des titres offre une durée entre trois et six minutes. Cependant trois font à peine plus de deux minutes. Les deux plus longs atteignent huit et treize minutes.

Le superbe morceau d’ouverture ‘Halfway Homes’ (5’51) repose sur une structure relativement classique et une atmosphère post rock. La basse est très présente. Le chant mélodique est accrocheur. Quelques effets électroniques sont parsemés.
Toujours autant de qualité mais un changement de tonalité avec ‘Darkroom’ (5’35) aux sons plus jazz, plus légers. La rythmique et les choeurs sont aériens, la guitare subtile, et le saxo fait son apparition sur le final.
Le joli ‘Tectonic’ (5’17) n’a strictement rien à voir avec l’éphémère danse à la mode d’il y a quelques années. Un chant doux et clair vient se placer sur fonds de claviers et saxophone qui nous transporte dans des volutes éthérées.
‘Will It Last ?’ (4’17) est toujours jazzy avec encore le saxophone, mais aussi un rythme plus groovy.
‘Family Tree’ (4’05) débute avec une guitare acoustique tendance folk accompagnée d’un doux saxophone, suivi par le chant et la batterie. Quelques jolis choeurs nous sont aussi proposés. L’univers est toujours léger.
Un virage musical apparaît avec la rythmique syncopée et agressive sur ‘Exit Wounds’ (3’03). Le chant est trafiqué, la guitare plus torturée. La dynamique est plus instrumentale.
Nous retrouvons ensuite un peu de calme avec ‘Pale Summer Nails’ (2’33). Le chant principal est laissé à l’invitée Karin Makiranta avec guitare acoustique et quelques effets sonores. Nous sommes en plein dans un univers ouaté et lancinant.
‘The Red Heart’ (5’41) continue exactement dans la même veine mais avec chant masculin. Quelques choeurs apparaissent sur le final.
Nouveau changement brutal avec ‘Goodnight Ghosts’ (2’11) plus expérimental avec effets sonores et stridences.
‘In the Stereo’ (2’18) propose des accords répétés de guitare, un peu à la façon du King Crimson des années 80.
‘Girl With The Glass Eye’ (8’11) nous replonge dans la mélancolie avec claviers et saxophone atmosphériques et minimalistes qui donnent le ton. Le chant est au diapason. L’apparition du refrain et de la batterie donnent toutefois un peu de relief.
La pièce principale ‘Pandemomium’ (13’06) est un vrai maelström tumultueux et furieux, d’essence crimsonienne avec riffs lourds, ambiance sombre, saxophone et sonorités plus stridentes. il comporte aussi quelques passages plus groove. Sans doute le morceau qui demande le plus d’écoutes pour être apprécié.
‘Porcelain Doll’ (4’42) est éthéré et cristallin. Il est basé sur le duo piano voix.
L’album se termine par le morceau titre, ‘Music for Wastelands’ (3’18) qui correspond bien à l’idée que l’on peut se faire de tels paysages. Une atmosphère désespérée et sinistre nous enveloppe et nous laisse dans une ambiance glaciale.

Outre leur indéniable talent d’instrumentistes, les cousins d’Ossicles sont aussi des compositeurs talentueux, mais leur oeuvre est loin d’être facile d’accès. Pour pleinement apprécier leur musique, il faut aimer les atmosphères froides aussi bien que les constructions complexes et inattendues. Il manie le chaud et le froid avec une aisance qui ne vous laissera sûrement pas dans la quiétude.

Facebook : https://www.facebook.com/Ossicles

Vidéo :


Rédigé par Jean-Noël le 23/10/2015
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