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Fall in Love with the World
United Progressive Fraternity - Fall in Love with the World
Titre : Fall in Love with the World
Groupe : United Progressive Fraternity
Sortie : 2014
Label : Inside Out Music
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
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Titres

    Formation en 2013


    Fall In Love With The World

    United progressive Fraternity - Royaume-Uni - Australie - 2013

    Discographie :
    Fall In Love With The World - 10 novembre 2014 - Inside Out Music

    Line-Up :

    Matt Williams : guitares
    Dave Hopgood : batterie
    Tim Irrgang : percussions
    Mark Trueack : chant
    Guy Manning : claviers et guitare
    Marek Arnold : saxophone
    Dan Mash : basse
    Claire Vezina : chant

    Il était une fois un groupe australien nommé Unitopia, pas forcément si connu dans la sphère progressive, qui en 2012, après un album de reprises qui devait en appeler un second, disparut de la scène. Mais tel le Phoenix qui renaît de ses cendres, d’Unitopia dissout, devait surgir United Progressive Fraternity.

    Dans UPF, nous retrouvons des musiciens de Unitopia comme Mark et Matt, mais également des nouveaux venus, Guy Manning, Marek Arnold (Toxic Smile, Flaming Row, Cyril, Seven Steps to the Green Door…), Dan Mash (Maschine) et en invité Jon Anderson (Yes) sur “The Water”, Steve Hackett et Steve Hunruh. Une belle affiche !

    Ceux qui connaissent Unitopia ne devraient pas être trop perturbés par ce rock progressif très mélodique alliant jazz, percussions, cuivres, un peu de world et toujours une virtuosité qui fait croire que la musique est facile. La voix de Mark Trueack, au timbre si reconnaissable, souffle une émotion palpable tout au long du disque.

    Ce premier album, Fall In Love With The World, comporte huit morceaux dont un très long métrage de plus de vingt minutes, “Travelling Man” qui fera le bonheur des progueux extrêmes, deux belles pièces de plus de huit minutes, “Choices” et “Intersection” qui se suivent, et puis des choses plus petites, plus digestes. Le CD s’accompagne d’une reprise de “The Water” (une version alternative plus courte) qui n’est pas présente sur l’édition vinyle.

    Comme toujours, la magie avec ces musiciens, est qu’à l’écoute de l’album, malgré son côté très progressif, on ne peut s’empêcher de le fredonner, c’est assez rare dans le prog pour être souligné.

    “We Only Get One World”, l’ouverture de quatre minutes, sonne New Age symphonique et world music, générique à la James Cameron, très beau avec la voix de Mark qui, sur fond symphonique, scande “One World”. Percussions, flûtes, sons de nature et voix off lancent “Choices” qui prend un ton oriental très rapidement. Le titre juxtapose les ambiances et les sonorités à grande vitesse sans donner l’impression de vous en mettre plein la vue tant tout cela coule de source. “Intersection” poursuit presque “Choices” au saxophone et percussions, mais le titre se construit rapidement autour d’un refrain magique et accrocheur avec son “Hello, hello, hello…” tout simple. A plus de la moitié du morceau, un rebondissement relance la machine, une minute instrumentale bénie qui transforme un beau titre en merveille.

    Et si on renouait un peu avec du grand Yes ? Je dis grand, parce que vous savez… il y a eu des hauts et surtout des bas depuis quelques temps. Voici “The Water”, enregistré avec Jon Anderson. Une pièce assez courte, bien ficelée, reprenant des mécanismes qui ont fait le succès de Yes et d’Unitopia, une alchimie très réussie, une belle chose qui commercialement pourrait se vendre.

    “At the end of the road, turn left” dit une voix off. Un morceau sur le bon choix à faire. Rythmique funky, clarinette jazzy, chœurs, pour être tout à fait honnête, “Don’t Look Back - Turn left” me laisse de marbre si ce n’est sa courte partie instrumentale. De toute manière, pour se préparer à “Travelling Man” au format impressionnant, il valait mieux manger léger, car malgré un démarrage en douceur, la bête se réveille assez vite et le ton se durcit sur le refrain. Symphonique avec ses claviers, oriental également, progressif évidemment, un petit air de SAGA rentre dedans, malgré cette description un peu patchwork l’écriture de UPF est réellement magnifique, cohérente, de belle longueur oui mais sublime à écouter avec un final magistral.

    Et puis on finit par “Religion of War”, un titre étonnant pour UPF, nettement moins dans la lignée du reste de l’album, assez direct, facile, grand public, pop rock mais pas désagréable du tout, juste une étrange façon de conclure un tel disque. Conclure ? En fait non, reste la version alternative de “The Water”, la version single que l’on rêve d’entendre toutes nos radios inonder les ondes, elle passerait très bien et réapprendrait le goût de la musique aux gens abreuvés de “Murs Porteurs” toutes la journée.

    Unitopia, je veux dire United Progressive Fraternity, fait un retour, je veux dire, une entrée fracassante, avec un très bel album. Un seul regret, et encore, ce “Don’t Look Back - Turn left”. Les voir sur scène fut magique, prolonger ce moment avec l’album et découvrir leurs nouvelles compositions fut du bonheur. D’excellents artistes au service d’une musique subtile et pourtant facile d’approche. Ils devraient revenir sur scène bientôt, à ne pas manquer si vous le pouvez et en attendant, vous savez que faire...

    Site : http://www.unitedprogressivefraternity.com/

    Facebook : https://www.facebook.com/UPFrat

    Vidéo The Water :


    Rédigé par Jean-Christophe le 01/11/2014
    Commentaires

    Merci pour cette chronique très fouillée que je partage pour l'essentiel. J'étais chez Paulette le 4 octobre dernier et voir UPF en concert fut un grand moment. J'ai mis des vidéos en ligne sur ma chaîne You Tube "bipalmeur".
    Cordialement,
    Gérard
    blog "le vieux palmeur"
    Le 08/12/2014 par suz850gsg