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Planetary Overload-Loss Part1
United Progressive Fraternity - Planetary Overload-Loss Part1
Titre : Planetary Overload-Loss Part1
Groupe : United Progressive Fraternity
Sortie : 2018
Label :
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
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Titres

  • Phase 1 Dawning on Us - Loss (Anthem)
  • Phase 1 Dawning on Us - What Happens Now
  • Phase 1 Dawning on Us - What Are We Doing to Ourselves
  • Phase 1 Dawning on Us - Cruel Times
  • Phase 2 Destruction and Distraction - Stop Time
  • Phase 2 Destruction and Distraction - One More
  • Phase 2 Destruction and Distraction - Mercenaries
  • Phase 2 Destruction and Distraction - What If
  • Phase 2 Destruction and Distraction - Forgive me my Son
  • Phase 3 Growing - Dying to be Reborn
  • Phase 3 Growing - Seeds for Life
  • Phase 3 Growing - Loss to Lost
  • The Surreal Moments - Seeds for Life (Fraternity Symphonic Orchestra) Alternative version
  • The Surreal Moments - One More (Chris Lebled arrangement)
  • The Surreal Moments - Seeds for Life (Chris Lebled arrangement)
  • The Surreal Moments - Cruel Times (Chris Lebled arrangement)
  • The Surreal Moments - This Time (Chris Lebled arrangement)
  • The Surreal Moments - Loss to Lost (Chris Lebled arrangement)

Formation en 2013


Invités :
Claire Vezina: chant
Michel Saint-Père: guitare
Jon Davison: chant
Angelo Racz: claviers
Nick Magnus: claviers
Michelle Young: chant
Jesus Gancedo Garcia: batterie
Hasse Fröberg: chant
Guillermo Cides: stick Chapman
Grace Bawden: chant
Lisa Wetton: chant
Charlie Cawood: oud, saz, bouzouki, cymbalum, cithare, pipa, zhongruan, liuqin, guitares (acoustique, électrique, basse)
Steve hackett: guitare
Raf Azaria: piano, synthétiseurs, guitare électrique
Clive Hodson: saxophone alto, trombone, trompette
Jerry Marotta: batterie
Angus Keay: guitare
Alex Grata: chant, piano, synthétiseurs, boucles, guitares (électrique, acoustique)
Hans Jörg Schmitz: batterie
Colin Edwin: basse, ambiances musicales
Phill Sokha: batterie
Brendon Darby: trompette, bugle
George Perdikis: guitare
Valentine Halembakov: guitare
Matt Williams: guitares (électrique, acoustique, chœurs)
Little Brodie Byrne: voix
Marc Papeghin: cor
Ghost Girls: voix
David Hopgood: batterie

Citations et narrations:
Dr James E. Hansen (Directeur du Earth Institute - Columbia University)
Mark Maslin (climatologue)
Dr Cary Fowler (à l'origine de la création de la réserve mondiale de semences du Svalbard)
Sir David Attenborough (rédacteur scientifique, écrivain, naturaliste, scénariste, réalisateur)
Jane Goodall (anthropologue)
James Lovelock (environnementaliste)
David Suzuki (scientifique, écologiste)
Alanna Mitchell (journaliste environnemental)
Satish Kumar (essayiste, activiste)

Que de monde, que de monde a collaboré à ce dernier album de UPF sorti il y a déjà six mois ! A l'occasion de cette chronique, au lieu de parler de super groupe, parlons plutôt d'un collectif de personnalités réunies au service d'un message global, l'état de notre planète qui, s'il était encore besoin de le préciser, n'est pas, pour employer un léger euphémisme, au mieux de sa forme.

Cette fois-ci la pochette signée par Ed Unitsky ne donne pas dans la dentelle. Exit la débauche de couleurs qui prévalait sur la précédent pochette, on est plutôt dans le feu et la cendre. Sur fond d'une Terre mise à l'agonie par, entre autres, la pollution industrielle, les guerres, la sécheresse, l'extraction de ses ressources, la misère humaine et les décharges à ciel ouvert, une jeune fille sûrement victime de la pauvreté et de la guerre, protégée par un masque respiratoire, tient tristement dans ses bras notre planète bleue, en une référence christique, alors que la pendule de l'humanité montre que nous sommes en train de vivre nos dernières minutes avant les douze coups finaux de l'extinction de notre espèce - c'est en tout cas une interprétation toute personnelle -

united progressive fraternity

Impossible de détailler tous les intervenants dans cet album. Sachez qu'au long de ces quatre années de labeur, Mark a réussi à fédérer autour de cet album une petite soixantaine de personnes, aussi bien des artistes, musiciens, chanteurs, arrangeurs, producteurs et documentaristes engagés, que des ONG environnementales, ainsi que des représentants en vue de la société civile qui se battent pour un avenir planétaire meilleur. Citons juste pour exemple Steve Hackett (Genesis), Michel Saint-Père (Huis, Mystery), Colin Edwin (Porcupine Tree, O.R.k), Sir David Attenborough (les fabuleux documentaires de la BBC, c'est lui), ou Jane Goodall (vous avez déjà très sûrement vu une photo d'elle aux côtés d'un gorille ou avec un chimpanzé dans les bras).

Cet album Planetary Overload - Loss est à l'image de ce gigantesque projet: douze titres pour une heure et quart de musique. Et quelle musique ! A l'image de leur premier album, UPF continue dans cette veine progressive, riche et brillant de teintes variées, dans un savant mélange combinant touches orientales, jazzy, indiennes, ambiances diverses, folk, neoprog, et d'autres que j'oublie très sûrement.
Au travers des différents titres émaillés d'extraits et de citations de ces nombreux intervenants de la société civile, vous pourrez palper la richesse inouïe de cet album. Prenons directement le premier titre 'Loss Anthem': une introduction vous envoyant en terres indiennes, une petite fragrance à la Vangelis, une flûte, un saxophone ainsi que des chœurs et une ambiance tout ce qu'il y a de plus yessiens.



Charlie, avec ses nombreux instruments à cordes, nous gratifie d'ambiances indiennes et zen ('What are we doing to ourselves', 'Dying to be reborn', 'Loss to Lost'), et quand le violon de Steve s'envole, s'affole , s'énerve, s'échauffe, se rebiffe, ce n'est que du bonheur ('Cruel Times', 'Forgive Me, My Son', 'Seeds For Life', 'Mercenaries'). Vous l'aurez compris, le nombre d'instruments intervenant dans cet album est aussi pléthorique: outre les nombreuses guitares, batteries, percussions, claviers, vous pourrez aussi entendre par exemple du saxophone ('What Happens Now ?', 'Seeds for Life'), ou des cuivres sur 'Seeds for Life' (trompette, cor, trombone).

Que dire de plus ? Cet album contient tellement de matière musicale, humaine, intellectuelle et artistique qu'il est impossible d'en faire le tour en une courte chronique. Entre les constats faits sur l'humanité, l'état de notre planète, les différentes citations et sujets abordés, il y a de la matière à réflexion.
Alors il y a bien sûr plusieurs niveaux de lecture: la musique qui à elle seule qui vaut plus que le détour, car avec toute ces séquences, rythmes, chœurs, ambiances et articulations musicales vous ne vous ennuierez pas. A l'instar de ’Travelling Man’, ne loupez pas ce 'Seeds for Life', une nouvelle épopée de dix-neuf minutes: ambiance mystérieuse, expectative, dressant le constat, guitare espagnole qui annonce une belle éclaircie, soli successifs au sax, marillionesque aux claviers, au grand piano accompagné de violon, à la guitare électrique qui retend l'ambiance en bon rock appuyé. Piano et chant reviennent sur une ambiance calme, avant un final d'anthologie aux percussions agrémentées de violon.
L'autre niveau correspond aux paroles et aux sujets abordés au travers des citations. Le dernier niveau est bien sûr l'approfondissement des sujets abordés au travers des références citées. Entre, entre autres, la plastification des océans ('Stop time'), l'importance vitale des semences et de la biodiversité ('Seeds for Life'), la perte de cette dernière, l'extension de la guerre ('Forgive Me, My Son') et de la misère, les sujets ne manquent pas.

united progressive fraternity

Vous découvrirez aussi que beaucoup de messages d'espoir sont disséminés ça et là tout au long des titres et des paroles. Certes le constat de la perte sur ce premier CD 'Loss' est implacable, cependant des messages appelant à notre responsabilisation sont aussi envoyés, ainsi que ces nombreuses notes d'espoir: "we are the ones, the shining light", "hope is the only answer", "time has come to change". Un espoir qui sera l'objet d'un second CD au menu de ce Planetary Overloss, un CD 'Part 2' prénommé 'Hope', et dont la sortie est prévue pour le début de l'an prochain.

Voilà, si le cœur vous en dit, et si ce n'est pas encore fait, plongez dans cet album. En tout cas je ne peux que vous recommander chaudement ce CD 'Part1', fruit issu d'une intelligence collective, qui plus est au service d'un message universel et urgent.
Je finirai enfin cette chronique avec cette phrase tirée du titre 'One More': "L'économie est plus importante que l'air que nous respirons. Quel est donc ce genre de folie ?".


Rédigé par Laurent le 06/09/2019
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