Voilà bien longtemps que je n’avais été écouter la famille Wurtz en concert.
Jeudi 28 novembre ils jouaient à quelques pas de chez moi et présentaient leur nouvel album en live. Deux excellentes raisons, s’il était besoin, pour aller les écouter.
Ils jouaient à guichet fermé dans la salle de l’Illiade ce soir-là, de quoi mettre du baume au coeur de ce groupe non professionnel qui se produit depuis tout de même vingt ans. Le public n’était pas forcément rock et je me sentais un peu seul et décalé avec mon tee shirt de Ray Wilson au milieu des habits du dimanche. Qu’importe, j’avais été propulsé photographe de la soirée, je pouvais me la jouer rock’n’roll.
La famille était au complet pour une fois, les parents (guitariste, bassiste), les deux filles (violoncelliste, piano) et leur garçon batteur. C’était, je crois, la première fois que je les voyais tous réunis pour un concert.
Pierre, à la guitare et au chant à gauche, le papa, manifestement ému face à une telle audience, prend la parole pour nous présenter la soirée. Mountains End sera la colonne vertébrale de ce concert avec quelques incursions dans leurs deux précédents albums. Au centre de la scène, la vedette est ce violoncelle acrobatique qui se roule par terre, lève sa pique au ciel et se mêle au public pendant le set.
Derrière le violoncelle, le batteur ne tardera pas à montrer ses pectoraux. Diable ! Il fait chaud mesdames ! A droite, la petite soeur au clavier/chant ainsi que, toujours cachée et discrète, la maman bassiste qui fuit souvent mon objectif. A la fin du concert, elle se lâchera cependant un peu, à genoux en adoration rock devant Lisa, sa grande fille violoncelliste et chanteuse.
Je découvre pour partie l’album dont j’avais déjà entendu quelques extraits lors de précédents concerts, et force est de constater que Familly Affair a évolué dans le bon sens avec ce troisième opus nettement plus personnel que le précédent. Les influences floydiennes sont toujours présentes cependant et l’importance de la violoncelliste va croissante.
Si comme moi, vous avez déjà vu le groupe en live auparavant, le show au violoncelle ne vous aura pas plus surpris que ça, sauf que cette fois Lisa disposait d’une scène assez grande pour se rouler par terre avec son instrument.
Il y aura le maintenant classique duo piano et chant des deux soeurs mais pas de reprise d’Archive ou de Pink Floyd cette fois, juste pour finir un titre chanté en grec, qui, hélas, manquait de mise en place. Sorti de ce petit bémol, le groupe nous a offert deux heures de très bon spectacle sur une scène de qualité avec un son en or.
Paris gagné pour Familly Affair, et bravo à l’Illiade d’avoir inclu ce concert à leur programmation. Les salles qui soutiennent la scène locale se font trop rares.
Rédigé par : Jean-Christophe