Titres
Formation en 2008
Aeon Zen sort avec Enigma son troisième album après The Face of The Unknow en 2010 et Mind’s Portrait en 2009. C’est également l’arrivée de Shaz, qui rejoint la formation aux claviers.
On est sur du métal progressif mélodique, bien joué, qui alterne des petites guimauves avec des titres nettement plus pêchus. Les extrémistes du genre trouveront sans doute leur musique un peu gentillette, c’est vrai.
Neuf titres assez brefs pour du métal progressif, le plus long ne dépasse pas les six minutes trente. Aeon Zen semble viser un public plus large que le cercle restreint des métalleux progressifs chevelus fans de air guitar qui se complaisent dans les grande tirades homériques (j’en fais partie). C’est le principal reproche à faire à cet album, se vouloir trop consensuel, essayer de plaire a tout prix.
Cependant des titres comme Divinity montre que le groupe sait faire dans le métal démonstratif, avec une belle technique, beaucoup d’énergie tout en restant tout à fait audible et même mélodique, un joli tour de force.
Après cette libération massive de testostérone, le groupe revient sur de la ballade toute douce, le contraste est saisissant, on est pas loin d’écouter du Georges Michael.
Warning même s’il commence assez lentement, monte vite en puissance. Le chant contredit un peu ce que je vient d’écrire mais la guitare est franchement nerveuse. On est presque sur du Dewin Townsend, ce mélange métal brillant avec un chant parfois gentillet. L’instrumental en fin de titre est assez époustouflant et colle à la perfection à Still Human qui revient dans l’esprit du genre avec un titre sonnant comme Dream Theater, avec une intro aux claviers brillantissime.
L’album contient vraiment des passages magiques mais également, vous l’aurez compris, des petites bleuettes qui manquent cruellement de consistance même si elles sont parfaitement traitée. Le contraste est assez saisissant.
Le groupe choisi un chemin médian entre le poutrage technique offensif et la variété. Difficile de s’y retrouver. Pour ma part, j’adore les parties techniques, rapides, et je m’endors un peu lorsque Aeon Zen fait dans le mélo.
Sur Eternal Snow on mélange les genres, il y a même du growl, et c’est pas mal du tout, le titre serait un peu plus long, se serait encore meilleur.
Bref une impression mitigée. Enigma est agréable à écouter mais manque parfois de cohérence, voire de consistance, à vouloir ménager la chèvre et le choux...