Titres
Formation en 2008
Self Portrait est le premier EP du groupe Aeon Zen après trois albums. Quatre titres qui vont crescendo dans la durée, de deux à huit minutes. L’EP reprend des morceaux de leur premier album sorti en 2009, A Mind’s Portrait. Les quatre pièces ont été totalement retravaillées, réarrangées et réenregistrées pour l’occasion.
Au chant Rich Hinks qui joue également de la guitare, basse, claviers et saxophone, Andi Kravlica au chant, Matt Sheperd à la guitare et Steve Burton à la batterie. Les deux voix, Rich et Andi, sont livrées pour la première fois à elles même sur cet EP, sans autre chanteur en invité.
Tout commence avec Psych!, un bref faux instrumental en guise de mise en bouche. A peine deux petites minutes bien métal assez indus avec quelques touches de chant pour l’atmosphère. Sympa.
Portrait est de facture, disons commerciale. Format compact pour les radios, assez consensuel. Les harmonies vocales doublées d’un growl tranchant ne laisseront pas indifférent même si le titre ne sera sans doute jamais cité dans une anthologie du métal.
Rain, nettement plus métal symphonique, avec un chant délicat, a toute ma faveur. Le morceau atteint enfin une durée raisonnable, possède une introduction subtile et monte agréablement en puissance. Rien de novateur, refrain puissant, couplet paisible, le titre est bien construit et dégage une belle émotion. Le passage de saxophone suivi d’un solo de gratte en rajoute une couche et le final piano chant parachève l’ambiance.
Demise revient aux fondamentaux du genre avec un démarrage hard rock très carré qui au fil des huit minutes glisse vers un métal assez progressif. Le chant s’offre même un passage déclamé comme du hip hop. La pièce est construite, complexe, avec beaucoup de matériel, riche en claviers, avec de nombreuses références musicales, bref assez ambitieuse. Il y a du lourd, des passages aériens au chant, beaucoup de son, du solo de guitare très typé. Pas mal du tout. Ça aurait été parfait s’ils avaient levé un peu le pied sur la guitare dans la seconde partie.
Le groupe a eu une bonne idée en revenant dans leurs pas, mieux chaussés, plus aguerris et plus nombreux. A part Portrait qui sonne comme un tiroir caisse (il faut bien vivre), les trois autres pièces méritent vraiment l’écoute ou la redécouverte.