Titres
Formation en 2006
Lucia Ferreira [], Steve Tilmant [batteur], Stéphane Rayot [], Habib Mas [] depuis 2010 jusque 2014, Thomas Boileux [] depuis 2010, Maël Hébert [] depuis 2014
Parfois les cigognes déposent de surprenants colis à la rédaction. Neoprog a pour ligne éditoriale le rock progressif sous toutes ses formes, un domaine déjà bien vaste. Mais les promoteurs, eux, l’ignorent, l’oublient ou n’en ont cure. Nous avons tout même reçu du ska punk à chroniquer, c’est tout dire. Ce qui nous occupe aujourd’hui, sonne comme un rock trempé de métal à chanteuse. Un groupe inconnu de l’équipe, même pas classé dans la vaste mouvance progressive, mais qui figure tout de même dans les chroniques de votre webzine. Pour quelle raison ? Voyons voir… parce que j’ai bien aimé le disque, tout simplement.
Mais de qui parle-t-on exactement ? De Akentra et de leur second album Alive sorti en 2014. Akentra est né en France en 2006, un trio normand tout d’abord qui aujourd’hui compte cinq membres. Ils jouent un rock à tendance métalleuse qui se pose par moment, chanté par une femme au bel organe. Pas le genre qui en fait des tonnes, pas une cantatrice non plus, un chant à l’image des compositions, efficace et bien en place. Vous l’aurez compris, pas d’instrumental en vue, pas de solo de basse, de guitare ou un déferlement de batterie, nous sommes bien sur du rock.
Sur les douze morceaux de Alive, le chant occupe une grande place, exception faite de ‘Future’ dont la seconde partie est instrumentale. Il s’agit de formats courts : après une brève introduction arrive le premier couplet et très vite le refrain. Parfois un final laisse de la place aux musiciens pour s’exprimer un peu plus. N’attendez pas de Moog ou de Melotron. A part du piano sur ‘Final Dance’, le morceau le plus proche d’une écriture progressive, aucun clavier ne joue, pas même des samples. Tout le son se concentre sur un quintet chant, basse, batterie et guitares. Basique pour un amateur de prog ? Pas si sûr. L’album s’équilibre naturellement entre ballades comme ‘The One’ et titres nettement plus rentre dedans genre ‘Lies’. Et puis Akentra sort des sentiers battus avec ‘Magic Trick’ qui navigue entre métal et rock assez commercial. Alive ne ressemble pas aux sempiternels albums de rock français que l’on peut écouter sur la bande FM. Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas. Une fois, la batterie imposera son style, une fois, le chant sera mis en valeur, une autre fois encore, les riffs métal des guitares donneront le ton. La batterie, loin du binaire, offre un jeu qui va du métal à la rythmique prog en passant par la pop. La palette est large. Même chose pour les guitares qui vont de l’acoustique subtile aux gros sons rageurs.
Des préférés ? Oui plein, mais si je dois en choisir trois, alors il y aura, ‘The One’, ‘Magic trick’ et ‘Final Dance’. Alive est un bel album que je recommande à nos lecteurs qui n’écoutent pas que du rock progressif. Et même aux prog-heads, pourquoi pas, histoire de faire une pause méritée après un CD deux titres de 78 minutes.
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