Titres
Alessandro Bertoni est un claviériste italien formaté au classique qui a ensuite exploré le monde du jazz et du contemporain puis de celui de la prog fusion.
Keystone est un album instrumental de jazz prog fusion assez technique ce qui ne l’empêche pas d’offrir des passages plus mélodiques par moment.
L’album a été mixé par le clavier Dereck Sheridan (ex Dream Theater) et sort chez Generation Prog Records.
Malgré son titre, la musique n’est pas totalement centrée sur les claviers, les autres instruments, guitare basse et batterie tiennent une très belle place dans les compositions.
Les musiciens présents pour Keystone sont Alessandro Bertoni aux claviers, Brett Garsed à la guitare, Ric Fierabracci à la basse et Virgil Donati à la batterie.
Cinq titres dont le premier, Maegas Alexandros, se décline en trois parties. Une grande variété musicale où chaque musicien trouve ça place, de beaux passages de basse, de guitare et fatalement de clavier, même un bref démarrage à la batterie solo sur Tertium Non Datur, voici donc Keystone.
Contrairement à de nombreux albums instrumentaux qui engendrent au bout que quelques minutes soit de l’ennui, soit de la saturation, Keystone est bien dosé, varié, technique mais sans outrance, bref très agréable à écouter. Le choix des sonorités des claviers est particulièrement agréable.
Alessandro, contrairement à quelques claviéristes, n’use pas de sons de synthétiseurs 80’s criards pour démontrer sa virtuosité. Son jeu reste sobre et très plaisant malgré d’évidentes doses de technique derrière, rien d’ouvertement démonstratif et c’est sans doute une des forces de cet album, faire passer une musique complexe sans écraser l’auditeur.
Il en va de même pour la guitare de Brett, plus en avant, elle reste raisonnablement accessible.
Le son clair de la basse de Ric est délicieux, la production le fait bien ressortir ce qui est un plus, on aimerait bien qu’il ait un peu plus de passages en avant pour en profiter.
Je suis un peu moins fan du jeu de batterie de Virgil même si l’album contient de très beaux passages, il y a quand même un peu de facilité par moment comme sur City Of Gordium. Virgil tape peut-être un petit peu trop fort sur sa caisse claire, un jeu qui manque un tantinet de finesse. Quand on est habitué au jeu de Gavin Harrison on devient difficile.
J’aime beaucoup The Keystone Age, en partie pour le passage de guitare absolument fabuleux qui débute le titre. Mais c’est juste histoire de mettre en avant un morceau, sincèrement tout l’album est de très bon niveau. Vous passerez un très bon moment avec pour peu que vous aimiez les instrumentaux prog fusion.