Titres
Formation en 1996
Dring ! Dring ! Mais c’est qui qui Dring ? Comment ? L’opération “Cronos” à foiré ?
Jeff a perdu le fric de Maggers dans la mystérieuse opération Cronos. Pour se refaire, Maggers contacte Carlos (Santana) au 666 et vend son âme au diable pour se renflouer. A la place d’un douze trous avec Bono, le voilà embarqué dans l’espace temps pour un procès où les honoraires de Freaktide (The Octopus) l'obligeront à contacter le père Noël au 6666. Le mythe de Faust revisité façon rock business, quel est le message caché de Trippin’With Dr. Faustus ?
Si Amplifier se présente depuis des années avec l’étiquette progressif, les puristes du genre y trouveront sûrement quelque chose à redire. Pourtant, depuis la première écoute de The Octopus, j’ai ce groupe atypique dans la peau. Rock psyché expérimental alternatif semble plus représentatif de leur musique que prog symphonique. En réalité, Amplifier est un genre à lui tout seul.
Malgré d’épais digipacks aux livrets conséquents, vous ne trouverez jamais les paroles dans les albums, juste des illustrations psychédéliques doublées d’une histoire improbable qui ne vous éclairera guère sur le sujet de l’album.
Trippin’ With Dr. Faustus ne fait pas exception à la règle avec sa BD déjantée alliant voyage dans une autre dimension, procès kafkaïen et opération boursière malheureuse. Petite nouveauté, les quatre affreux ont invité la chanteuse Beth Bishop que l’on découvre dans ‘Big Daddy’. Autre surprise, au milieu de dix morceaux où la basse d’Alex et la batterie de Matt font la loi, se glisse ‘Anubis’, une pièce épurée à la guitare acoustique renouant avec les atmosphères de Echo Street.
Dès la première écoute, un titre sort clairement du lot : ‘Old Blue Eyes’ avec sa basse lourde, son chant fragile, un air de Porcupine Tree et la guitare qui dérape rapidement.
Dans un premier temps, Trippin’s With Dr. Faustus est dominé par le duo basse-batterie, les guitares grinçant des cordes dans l’ombre. La fin de ‘Freakzone’ sonne le glas de cette écriture très rythmique avec un magnifique solo, et dans ‘Kosmos’ des notes plus acidulées chatouillent les papilles. Comme ‘Old Blue Eyes’, ‘The Commotion’ joue sur les notes grasses et la batterie pesante pour laisser parler le chant et la guitare de Sam. Le duo Beth et Sam dans ‘Big Daddy’ sur une guitare à la ‘Back In Black’ nous change agréablement du reste de l’album et ‘Supernova’, renouant avec un space rock presque stoner, n’est pas pour me déplaire non plus.
Un ampli Marshall assez sage malgré la BD délirante qui contient assez peu de surprises. Les extrémistes le trouveront certainement un peu timoré en comparaison de ‘The Octopus’, mais il s’agit une nouvelle fois d’un bel album de la pieuvre.
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