Titres
Formation en 2008
Nikki Layne [chanteur], Doug Mecca [guitariste], Aaron Ficca [batteur]
Deux cent vingt-trois jours en gravité zéro, Lucid vole. Après trois missions à bord de la navette spatiale américaine, Shannon W. Lucid vécut à bord de la station spatiale Mir de mars à septembre 1996. Une des femmes américaines à avoir séjourné le plus longtemps dans l’espace.
En 2001, dans la cité des anges, Nikki Layne et Doug Mecca, rejoints ensuite par Aaron Ficas, donnaient naissance à un groupe à la frontière de l’alternatif et du progressif: Lucid Fly, du nom inspiré de l’extraordinaire expérience de Shannon. Après deux EPs, Adapting To Gravity en 2005, The Escape Stage en 2009, trois singles sous le nom de Stasis en 2015, leur premier album Building Castles In Air sortait en novembre 2016. Dix morceaux et trois quarts d’heure de musique où la forme alternative prédomine. Des titres relativement courts, sans solo, sans développement instrumental, tout à la voix de Nikki et aux guitares de Doug dans lesquels le côté progressif se manifeste par quelques accointances avec Tool.
Qu’est-ce que quarante-quatre minutes pour le rock progressif, un EP ? Pour le rock alternatif de Lucid Fly, cette même durée semble presque une éternité. Pourtant le chant de Nikki est agréable, elle possède une belle voix. Une belle voix oui, mais peu de modulations, et chaque morceau ressemble au suivant. Même constat pour les guitares, toujours dans le même registre, sans le petit passage de basse qui fera la différence ou le solo de guitare qui relancera le titre. Building Castles In Air manque de variété pour que le troisième étage se sépare du reste de la fusée. Lucid Fly possède un petit quelque chose d’Evanescence à n’en pas douter, mais il leur manque des boosters aux refrains pour la mise en orbite.
Ne prenez pas ce qui précède comme une curée. Building Castles In Air est un bel album, construit sur les rythmiques alternatives de Aaron sans doute pas assez bien mises en valeur. Pris individuellement, chaque morceau vaut le détour, avec une préférence pour ‘Mascot’ et ‘Visions Of Grandeur’. Le premier pour sa construction plus progressive comportant une belle introduction, deux breaks, un petit instrumental et un final sympa. Le second pour ses inspirations manifestement tooliennes. Il me manque juste quelques soli, un instrumental quelque part au milieu de l’album et je serai pleinement satisfait.
Ceux qui raffolent d’alternatif se retrouveront sans doute plus que moi dans le premier album de Lucid Fly.
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